Consacrée par la nouvelle loi sanitaire, l'hospitalisation à domicile sera désormais inscrite dans la chaîne des soins de santé publique. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, l'a confirmé jeudi en marge des travaux d'évaluation des établissements de santé. «La forme juridique de l'hospitalisation à domicile est en cours d'élaboration», a-t-il déclaré à la presse. Et de signaler : «Ce système est en vigueur dans plusieurs pays.» Un système dont bénéficieront tous les patients atteints de maladies chroniques et graves comme les pathologies cardio-vasculaires, le diabète ou le cancer. «Ce système devra assurer les soins à tous les malades, notamment les personnes âgées, ce qui allègera la charge sur les services des urgences et de réanimation», a-t-il indiqué en rappelant que quelques établissements de santé avaient déjà commencé à donner ce type de prestations ces dernières années. Il a, par ailleurs, annoncé une nouvelle organisation visant à classer chaque établissement hospitalier en fonction de la qualité des prestations offertes au malade et de sa prise en charge. «A partir de ce jour, chaque établissement hospitalier sera classé en fonction de la qualité des soins prodigués au malade», a-t-il indiqué dans une allocution à l'ouverture de la rencontre d'évaluation nationale des directeurs de la santé et de ceux des centres hospitaliers. Il a précisé que pour garantir l'accès aux soins et une bonne prise en charge du malade, «le directeur de wilaya de la santé et les responsables des établissements hospitaliers feront, eux aussi, l'objet d'évaluation». Tous ces gestionnaires sont habilités à veiller au fonctionnement des services et structures dans le cadre du respect du service public, notamment la lutte contre l'absentéisme dans le cadre des dispositions en vigueur, a-t-il tenu à ajouter. M. Boudiaf a souligné, à ce propos, que le gestionnaire devra prendre toutes les mesures nécessaires «sans craindre aucune pression ou intervention dès lors que le droit du malade reste au-dessus de toute autre considération». Il a estimé qu'il est inadmissible et injustifiable que les établissements hospitaliers ne parviennent pas à assurer un bon accueil et une prise en charge effective du malade au moment où «nous avons pu prendre en charge des dossiers épineux et complexes comme celui du cancer et de la pénurie en médicaments».