Béjaïa et Tlemcen sont les deux wilayas-pilotes qui ont été choisies dans le cadre de ce jumelage DSV pour l'élevage bovin. L'opération d'une durée de 24 mois, qui a débuté en avril 2014, est très avancée et devra donc s'achever en avril 2016 avant sa généralisation à d'autres wilayas. Les services vétérinaires sont appelés à renforcer leurs capacités de contrôle dans le but de les rapprocher davantage des normes européennes et internationales. C'est ce qui ressort du séminaire régional qui s'est déroulé durant deux jours, mercredi et jeudi derniers, à l'Institut de technologie moyen agricole (ITMA) de Aïn Témouchent, qui a regroupé les inspecteurs vétérinaires, les vétérinaires de dix wilayas de l'ouest du pays (Nâama, Saïda, Aïn Témouchent, Tlemcen, Béchar, El-Bayadh, Tiaret, Mostaganem, Oran et Relizane) ainsi que les cadres de la direction de la santé animale relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, dans le cadre du partenariat et du jumelage Algérie-Union européenne. Encadrée par des experts de l'Union européenne, cette rencontre organisée par la direction de la santé animale a été consacrée aux thèmes relatifs à la certification de l'activité vétérinaire en termes de santé animale, qui devra suivre une traçabilité depuis la naissance de l'animal (bovin), avec l'utilisation d'un logiciel informatique auquel on donnera un unique numéro de matricule qui contient les données et qui sera suivi par les différents intervenants jusqu'à son abattage, comme expliqué par Dr Myriam Ispa, experte et conseillère française résidente de l'UE qui s'occupe du dossier en étroite relation avec la direction de la santé animale. Cette dernière précisera que Béjaïa et Tlemcen sont les deux wilayas-pilotes qui ont été choisies dans le cadre de ce jumelage DSV pour l'élevage du bovin. Dans ce contexte, l'opération d'une durée de 24 mois, qui a débuté en avril 2014, est très avancée et devra donc s'achever en avril 2016, avant sa généralisation à d'autres wilayas. Elle comptabilise 85 expertises et sessions de formation, huit stages d'étude à l'étranger au profit de 37 cadres à la DSA du ministère de l'Agriculture. Le jumelage qui regroupe d'une part, l'Algérie et la France, et l'Italie de l'autre, s'inscrit dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE ayant nécessité un budget de 1 492 000 euros. Mme Ispa n'a pas caché sa satisfaction en raison de l'engouement et la détermination des inspecteurs vétérinaires et des vétérinaires locaux vis-à-vis de cette action en déclarant : "On ne sera pas en retard au rendez-vous à l'échéance avril 2016, où on aura la première banque de données nationale de la santé animale." L'experte française a révélé que sur le plan de l'exportation, l'Algérie a mis en place un plan de surveillance des contaminants et résidus dans les aliments appelé "Pascra" et qui servira de traçabilité pour les autres produits agricoles. Pour les trois autres filières, neuf wilayas ont été choisies pour le lancement des opérations, soit trois wilayas par filière. Bouira, Mostagnem et Sétif pour la filière œufs ; Blida, Tébessa et Batna pour la filière miel ; Tizi Ouzou, Médéa et Constantine pour la filière viandes blanches. En cas de réussite, cette opération sera élargie à d'autres wilayas en s'imprégnant de l'expérience de ces wilayas-pilotes. "Nous n'accusons aucun retard", a indiqué Mme Ispa. M. L.