La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a donné, hier, à partir de Jijel, le coup d'envoi officiel des épreuves de l'examen du BEM. L'ouverture des plis comportant les sujets de la langue arabe a été effectuée par deux candidats devant la ministre, le wali, le directeur de l'éducation et les autorités civiles et militaires. Il faut savoir que la wilaya de Jijel compte 10 294 candidats inscrits au BEM, dont 40 candidats libres, 29 issus des écoles privées et 92 issus des établissements de rééducation. La Direction de l'éducation a mobilisé 1 985 encadreurs qui travailleront durant trois jours dans les 39 centres d'examen, a-t-on appris sur les lieux. La ministre de l'Education, qui s'est enquise des nouvelles infrastructures relevant de son secteur, a, par ailleurs, animé une conférence de presse où elle a évoqué, entre autres sujets d'actualité, l'erreur survenue dans le sujet de langue arabe à l'épreuve du baccalauréat la qualifiant d'"inacceptable". "Ceux qui ont commis cette erreur n'auront plus le droit de proposer les sujets d'examen et ils seront pour un premier temps placés sur la liste noire, en attendant les résultats de l'enquête", a-t-elle affirmé. Concernant la fuite des sujets des examens du BEM, la ministre de l'Education a démenti l'information. "Je le dis et je le répète, ce n'est pas une fuite, les sujets ont été publiés sur le Net après les avoir distribués aux candidats", a-t-elle indiqué. Concernant les sujets du bac et du BEM publiés sur les réseaux sociaux, Mme Benghebrit a indiqué qu'"il n'est pas question de ne pas faire payer ceux qui ont une volonté de nous déstabiliser, nous avons déjà porté plainte contre X". Elle ajoutera que "nous irons jusqu'au bout et nous allons suivre de très près les internautes qui ont publié le sujet et les administrateurs des pages concernées". La ministre assurera, en outre, que les examens de l'année prochaine seront plus étroitement surveillés. "Je vous garantis que pour les examens de l'année 2016, nous aurons encore plus de moyens pour empêcher l'élève de tricher, notamment après avoir su que tout le monde est impliqué dans cette fraude, en l'occurrence les parents, les enseignants et même quelques surveillants", dira-t-elle d'un air menaçant, tout en indiquant que les sanctions seront plus sévères. À ce sujet, nous apprendrons que 456 cas de fraude à l'examen du baccalauréat ont été enregistrés au niveau national, dont 293 ont été commis par des candidats libres. Pour conclure, Nouria Benghebrit pointera du doigt les parties qui veulent la déstabiliser. "Ils ont tout essayé, à commencer par le piratage du site de l'Office national des examens et des concours (Onec), ainsi que la tentative de fraude, leur objectif, c'est la déstabilisation, mais ils ont échoué", dira la ministre. M.S