Le déroulement du baccalauréat session juin 2015, dont les épreuves ont pris fin jeudi, a été entaché par des tentatives de fraude et des erreurs dans les sujets de certaines matières. Une situation à laquelle le ministère de l'Education nationale a réagi par la prise de mesures «coercitives» pour garantir, l'année prochaine, un baccalauréat plus crédible. Alors, comment préserver à l'avenir, notamment à la lumière des développements remarquables des technologies de l'information et de la communication, la crédibilité de cet examen décisif ? C'est la question que se posent les pouvoirs publics et ce, suite aux informations relayées sur Facebook depuis le premier jour des épreuves à propos de la fuite des sujets et du mouvement de panique suscité chez les candidats. C'est dans ce contexte que la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que des mesures «coercitives» seront prises à partir de l'année prochaine pour faire face à la fraude via les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il s'agit de «revoir» la méthode d'élaboration et de structuration des sujets, et ce, dès la fin de l'enquête visant à définir, avec précision, le degré de gravité de l'erreur dans le sujet de langue arabe. A cet effet, une commission a été mise en place et a «commencé dès maintenant» à prendre toutes les mesures «pratiques et efficaces», en collaboration avec d'autres secteurs, pour lutter contre la fraude via les nouvelles technologies, notamment les smartphones. Le ministère a eu également recours à la justice qui a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire sur cette affaire qui a fait la polémique. 61 candidats exclus au premier jour des épreuves au premier jour des épreuves, le 8 juin dernier, 61 candidats ont été exclus de l'examen pour fraude. L'exclusion n'est qu'une «mesure préliminaire», en attendant que les personnes ayant publié de «faux» sujets sur les réseaux sociaux soient poursuivies en justice. Par ailleurs, Mme Benghebrit a démenti «formellement» les informations relayées à propos de la fuite de sujets du baccalauréat. «Il n'y a eu aucune fuite de sujets», a-t-elle dit, ajoutant que «l'Office national des concours et examens (Onec) est très bien protégé», ce qui rend une fuite des sujets impossible». Il est à rappeler que deux personnes de wilayas différentes qui sont derrière la publication de faux sujets ont été identifiées ainsi que d'autres internautes «perturbateurs». Concernant les cas de fraude enregistrées dans certains centres d'examen, la première responsable du secteur a indiqué que «ces tentatives qui relèvent de la cybercriminalité «visent à déstabiliser le secteur de l'éducation nationale et nos enfants». Au total, 853 780 candidats à travers l'ensemble du territoire national ont passé les épreuves du baccalauréat (session juin 2015) dont les résultats seront annoncés vers le 10 juillet.