Afin de réserver le foncier industriel nécessaire pour l'implantation de ces projets, plusieurs zones d'activité ont été créées. Il s'agit des zones de Beni Ahmed, Oudjana, Settara, Chouf Lethnin et Chadia. La wilaya de Jijel connaît une véritable dynamique en matière de projets d'investissement dans divers secteurs qui feront d'elle un véritable pôle industriel en plus de ses vocations agricole et touristique. En effet, pas moins de 120 projets ont été agréés par le Calpiref entre 2011 et 2014. Ces derniers sont répartis entre la promotion immobilière, l'agriculture et l'agroalimentaire, le tourisme et l'industrie. Une superficie de plus de 98 hectares a été réservée à la réalisation de ces projets, dont le coût global est de l'ordre de 60 milliards de dinars. Afin de réserver le foncier industriel nécessaire pour l'implantation de ces projets, plusieurs zones d'activité ont été créées. Il s'agit des zones de Beni Ahmed, Oudjana, Settara, Chouf Lethnin et Chadia. Des instructions ont été données aux présidents d'APC pour dégager d'autres espaces qui seront dédiés aux activités porteuses de richesse et de postes d'emploi, telles que celles des zones de Tasmart (Bordj T'har), Laâouina (commune de Chahna) et Laâchache (commune de Boudiraâ Beni Yadjis). Les deux dernières zones industrielles ont d'ailleurs été proposées à l'Aniref pour leur aménagement. En ce qui concerne le tourisme, la wilaya de Jijel compte bien développer ce secteur à travers ses zones d'expansion touristique (ZET), comme celles de Bordj Blida, Ras El-Afia, Beni Belaid et la ZET d'El-Aouana (ex-Cavalo). Les investisseurs qui ont déjà soumis leurs projets, comptent réaliser des bungalows, des hôtels de luxe, des résidences et des villas touristiques de haut standing afin de répondre à la demande croissante des estivants. Des investisseurs étrangers jettent l'ancre à Bellara Concernant le secteur de l'industrie, Jijel compte bien s'imposer dans l'échiquier national et international notamment avec le lancement des travaux du complexe sidérurgique de Bellara qui fera face à une forte demande en produits de sidérurgie. Cette usine d'intérêt économique est en cours de réalisation par le groupe industriel italien Danielli pour un montant de 2 milliards de dollars et générera 1500 postes d'emploi directs et 15 000 postes indirects, ce qui boostera sans doute l'économie locale et nationale. Ce mégaprojet produira dans une première phase 2 millions de tonnes d'aciers en 2017, avant de passer à 4 millions de tonnes et plus à l'horizon 2019. Sur le chantier, il a été précisé que l'installation de la charpente métallique du futur complexe sidérurgique débutera en septembre prochain, et c'est l'entreprise italienne Danielli qui assurera le montage. Pour ce qui est de la méga-centrale électrique qui est implantée sur le même site, les représentants de l'entreprise algérienne Inerga ont indiqué qu'elle sera mise en service dans son cycle simple en 2016. La mise en service du cycle combiné est prévue pour l'année 2017. Cette méga-centrale électrique dont les travaux de réalisation ont été confiés à deux entreprises sud-coréennes, à savoir Hyundai Engineering et Daewoo International, a nécessité une enveloppe de 1,8 milliard de dollars. Ce projet dont l'avancement des travaux a atteint 27%, générera 2 500 postes en phase de construction et 300 postes d'emploi en phase d'exploitation. Elle fera face à la hausse de la demande d'énergie notamment lors de la mise en service du complexe sidérurgique. Ces deux grands projets qui feront de Jijel une wilaya industrielle seront renforcés par le projet de la pénétrante autoroutière Djendjen-El-Eulma sur une distance de 110 km. Cette autoroute, dont la quasi-totalité des contraintes ont été levées, coûtera 160 milliards de dinars. Son rôle est de fluidifier la circulation automobile, faciliter l'accès à l'autoroute Est-Ouest et desservir le port de Djendjen afin d'assurer une exploitation optimale, notamment après la mise en service du terminal à conteneurs en cours de réalisation. Ce projet qui fait partie d'un programme de développement du port, aura une capacité de 2 millions de conteneurs par an et sera géré par l'entreprise DP World. M.S.