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Une virée dans les marchés d'Alger
Ramadhan
Publié dans Liberté le 21 - 06 - 2015

Les tenanciers d'étals de légumes et de fruits de la cité de Aïn-Naâdja n'ont rien à envier à leurs homologues d'Alger-Centre.
Comme le veut la tradition, chaque début de Ramadhan, une tournée à travers certains marchés de la capitale s'impose pour prendre le pouls de la mercuriale du jour. Notre virée a été ponctuée, durant les jeudi et vendredi, par des haltes à travers les marchés du centre-ville et ses environs.
La flambée des prix au marché de proximité de Aïn-Naâdja dissuade plus d'une ménagère. Donc, autant se détourner par conseil, sinon, de persuasion des étals en... folie, où l'état de délire de la mercuriale des prix des légumes et fruits est dans un état d'excitation intense. Par exemple, la carotte est cédée à 100 DA au deuxième jour du mois sacré, alors que sa valeur durant el-iftar oscillait entre 45 et 50 DA. Qui l'aurait cru qu'il y aurait un penchant si soudain pour la... touffe de poils de carotte râpée et du plat de la z'rodia m'charmla en cette période de jeûne ? C'est aussi le cas pour les haricots verts qui occupent le haut de la mercuriale avec 120 DA, suivis de près par la salade, qu'on sert d'habitude aux malades, à 100 DA. S'agissant du poivron qui est requis pour le plat de dolma au felfel mahchi à la viande hachée congelée à 650 DA le kilogramme, il a franchi le seuil des 80 DA. Du reste, et lorsqu'il s'agit d'assaisonner les plats de h'mis et de la salade de poivrons, ce légume s'élève jusqu'à l'indécente barre des 100 DA. Authentique ! Quoi d'autre, si ce n'est que la tomate se maintient tantôt à 60, tantôt à 80 DA, tout comme l'aubergine.
C'est ce qui fait dire à cette brave ménagère : "Les légumes de saisons requis à la préparation des plats de l'été à l'instar de badingel m'charmel et de la tchektchouka, restent au-dessus du pouvoir d'achat des bourses dites modestes". Seule consolation, la pomme de terre se maintient au seuil tentant de 40 DA à 45 DA. D'aucuns parmi les clients à qui on ne l'a fait plus, déclarent : "L'astuce est grossière, du fait que le manque à gagner qu'engendre le prix prétendument modeste de la pomme de terre, est récupéré aussitôt sur la variété d'autres légumes", s'est écrié ce père de famille qui déplore également l'absence de contrôleurs de prix. S'agissant de la volaille, le poulet éviscéré est vendu alternativement à 550 DA, voire même à 650 DA.
Autre frénésie du moment dans les files d'attente des boucheries, où la viande rouge est cédée de 650 DA à 1300 DA : "De la sorte, et pour reconduire l'inflation décidée comme chaque année à pareil maoussim, force est d'admettre que d'occultes cercles de spéculateurs décident de l'écart différentiel des prix dans le but d'amoindrir sciemment le pouvoir d'achat du citoyen lambda", gronde ce père de famille. Alors, et en guise d'un remontant après le f'tour, c'est la ruée vers la pastèque du terroir évaluée à 35 DA et l'abricot consenti de 100 DA à 120 DA. Tout bien considéré, la clientèle des marchés Réda-Houhou (ex-Clauzel) et Ferhat-Boussad (ex-Meissonnier) subissent également à leur couffin, défendant, les affres d'une hausse des prix à donner le vertige. À vrai dire, les tenanciers d'étals de légumes et de fruits de la hideuse cité de Aïn-Naâdja n'ont rien à envier à leurs homologues d'Alger-Centre, puisqu'ils pratiquent d'identiques prix à la limite de l'illicite, voire de l'indécence. Mais, qu'à cela ne tienne, tout n'est pas aussi noir que ça dans les marchés d'Alger, du fait qu'au marché de Birkhadem, il y subsiste de la "Rahma" en faveur du panier de la ménagère. Des voitures stationnées tout au long de l'autoroute renseignent bien sur l'affluence qu'enregistre le marché de Birkhadem. Que l'on juge, le poivron se fait tout modeste et se propose d'être mahchi ou en h'mis à 65 DA, tout comme la salade. Pour ce qui est de la tomate, celle-ci offre sa saveur à la chorba au prix de 35 DA et d'enjoliver l'hors-d'œuvre au côté du concombre vendu à 50 DA ! Qui dit mieux ?
Certes, s'il est admis que le haricot vert fait encore de la résistance à 60 DA, en revanche, c'est un moindre mal comparé aux prix pratiqués à Bab El-Oued et à Hussein-Dey. En effet, l'oignon et la pomme de terre à 40 DA au marché de Birkhadem, contribuent à rendre le sourire à la ménagère. Peut-être que la culture des prix est due au fait que Birkhadem est mitoyen à la verte Mitidja et au Djenane S'fari d'antan surnommés à juste titre le grenier de Rome et de l'Europe. Mais ça, c'était avant.
L.N.


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