Le ministère du Commerce s'attellerait actuellement à définir les critères pour arrêter les quotas d'importation au cas par cas. Le système des licences d'importation de véhicules neufs entrera en vigueur dès le mois de janvier 2016. Selon une source bien informée, le ministère du Commerce s'attelle actuellement à définir les critères pour arrêter les quotas d'importation au cas par cas. Une tâche assez compliquée quand on sait que certains concessionnaires automobiles représentent plusieurs marques à la fois et sont organisés en groupe et non en entreprise. Selon notre source, le département de Benyounès aurait consulté plusieurs experts dans le domaine pour organiser équitablement l'activité d'importation de véhicules. Il s'agit de définir les quotas des uns et des autres en fonction des données du marché automobile, les ventes par marque et par concessionnaire. Le ministère du Commerce devra, selon notre source, définir les priorités par segment afin d'éviter des pénuries sur le marché. Plafonnées à 400 000 unités/an, comme annoncées au Conseil de la nation par le ministre du Commerce, Amara Benyounès, les importations pourraient faire l'objet d'une relative flexibilité allant de 20 000 à 50 000 unités de plus pour ne pas impacter négativement sur la demande. En ce sens, notre source a révélé qu'il s'agit d'une décision qui répond au vœu de certains concessionnaires qui ont sensibilisé le ministère de tutelle pour revoir ce plafond de sorte à ne pas remettre en cause les potentialités du marché automobile, notamment celui de l'utilitaire, du transport (marchandises et voyageurs), du bâtiment et des travaux public. Aussi, et pour parfaire la stratégie du secteur, une délégation devra se rendre très prochainement en Tunisie pour étudier et s'imprégner des mécanismes instaurés par ce pays qui avait adopté le système des quotas depuis plusieurs années pour brider les importations. Nos sources indiquent, par ailleurs, qu'un texte de loi sera présenté en automne prochain au Parlement pour arrêter les critères et les conditions d'importation. En revanche, ce système, en voie de finalisation au ministère du Commerce, ne semble pas faire l'unanimité chez les professionnels du secteur, du fait que cela ouvrirait des brèches aux lobbies, aux concessionnaires multimarques et à la spéculation sur les registres de commerce. Cette appréhension, nous dit-on, est, certes, prise en charge par le département de Benyounès, mais rien ne dit qu'il n'y aura pas de nouveaux dysfonctionnements dans ce nouveau système. Dans certains pays, comme en Tunisie ou encore au Maroc, des concessionnaires jouissent de gros avantages au détriment de ceux qui se conforment à la législation. Rappelons, enfin, que ce nouveau mécanisme a été annoncé par M. Benyounès lors de sa visite au dernier Salon international automobile (SIAA-2015) et qui s'est déroulé en mars dernier au Palais des expositions d'Alger.