L'association culturelle Beni Ameur des danses populaires de Sidi Bel-Abbès, qui fête cette année son 48e anniversaire, a rendu, jeudi dernier, un vibrant hommage à une pléiade de figures de proue de la troupe Beni Ameur des années 1960/70, et ce, à l'occasion de la 5e édition des soirées ramadhanesques "Sebayia". Organisé à la salle de la maison de la culture Kateb-Yacine, cette soirée, qui a été marquée par la présence du wali, a réuni plusieurs personnalités locales du monde des arts et de la culture et a été l'occasion pour le nombreux public présent de partager avec les troupes qui ont animé la soirée des moments profonds, pleins de joie et de convivialité. Le programme de cette soirée-hommage s'est articulé autour de concerts de musique et de performance de danses alaoui, présentées par les jeunes de l'association Beni Ameur, le ballet de Sidi Bel-Abbès, la troupe musicale Esoumoud ou encore la troupe du théâtre populaire Ultime halqa de Hadj Abbès Lacarne de Sidi Bel-Abbès. Le public, surtout les jeunes pleins d'énergie et dans une liesse indescriptible, a vibré avec les percussions et les sons des gasba et gallal, et aussi grâce aux paroles des chansons authentiques à l'exemple de celles des cheikhate Djenia et Rimitti, comme Oued echouli et Naouri ya el ghaba. Par ailleurs, le clou de la soirée a été sans conteste la montée sur scène du Wali pour rendre hommage aux membres fondateurs de la troupe Beni Ameur, dont certains sont décédés et qui ont été représentés par leurs proches. Pour chacun de ces artistes (Hamdad Abdelkader, Cherradi, Abbès Lacarne, Diafi Ghalem, Issad Mohamed, Zaïter Abdelkade, Abdi Mustapha, Ziane Cherif, Yahiaoui Abdelkader et Bousmaha Mohamed), qui avaient pris part en 1969 au 1er Festival culturel panafricain d'Alger et qui ont été félicités par le président de la République Houari Boumediène, le wali a remis des diplômes et des cadeaux en guise de reconnaissance pour tout ce qu'ils ont donné aux danses populaires. L'association Beni Ameur, actuellement présidée par Mohamed Kazouz, vise à travers cette soirée artistique à mettre en avant le patrimoine artistique de la région de la Mekerra, notamment les danses populaires dites alaoui, et qui, rappelons-le, continuent de bercer des générations entières, adeptes de cet art ancien et populaire. A. B.