Réagissant aux dramatiques événements qui secouent la ville de Ghardaïa, l'Association des parents des victimes et des blessés du 5 Octobre 1988 de Béjaïa a, à travers une déclaration qui nous a été transmise, pointé du doigt le pouvoir en place qui, selon elle, maintient une situation de pourrissement. "Nous tenons à condamner fermement le pouvoir en place pour avoir maintenu une situation de pourrissement porteuse de drames, de meurtrissures et de lots de sang et de larmes", ont écrit les rédacteurs du document, qui estiment que "par inertie, laxisme ou complaisance, à dessein de maintenir l'Algérie dans le statu quo, le pouvoir continue d'exercer un odieux chantage : c'est moi ou l'hécatombe". Aussi, AVO 88 a tenu à condamner "la légèreté avec laquelle des régions entières sont livrées aux exactions et aux répressions aveugles". "Quand s'arrêteront les souffrances ? Quand s'arrêteront ces tragédies nationales ?", s'interrogent les membres de l'association qui appellent les Algériens à la solidarité et à "construire pacifiquement une Algérie démocratique". "Nous n'avons pas de pays de rechange, nous ne le laisserons pas sombrer dans le chaos", conclut la déclaration. H. K.