Résumé : Ilhem s'était rendue le matin même chez son médecin, qui lui avait proposé de faire des analyses pour être fixé sur son état... Samir voyait d'un mauvais œil les cernes sous ses yeux et son teint grisâtre... La jeune femme se nourrissait à peine, et il la sermonne sur son inconscience... Le surmenage a fait d'elle une loque ambulante. Elle passe une main sur son visage : -Je sais que je ne suis pas belle à voir, mais mon médecin pense que j'ai juste besoin d'un bon repos. -Je te l'avais déjà dit... Et des dizaines de fois... Tu travailles trop... Elle fait la moue : -Que pourrais-je faire d'autre si je ne travaillais pas ? -Te reposer... Dormir, manger convenablement, faire du shopping, écouter de la musique... Le surmenage a fait de toi une loque ambulante... Tu t'en rends compte au moins ? Elle se lève en titubant, et se dirige vers une glace tout en passant une main dans ses cheveux : -Je n'ai pas bonne mine certes, mais je vais récupérer... Il va falloir que je pense sérieusement à ma petite personne... Je devrais passer chez ma coiffeuse pour une nouvelle coupe, puis chez mon esthéticienne par ma manucure et... -Avant cela, pense à bien te nourrir et à dormir davantage. Je ne sais pas comment tu fais pour tenir encore debout. Elle revint vers lui et ébauche un sourire : -Quand tu es là, j'oublie tous mes malheurs... Je... je suis tellement heureuse que tu sois là. Il se lève et la prend dans ses bras : Moi aussi je suis heureux d'être là avec toi, mais tu me donnes du fil à retordre ces derniers temps... Ta santé m'inquiète... Elle le regarde dans les yeux avant d'agiter sa main : -Tu ne devrais pas t'en inquiéter... Je ne pense pas que ce soit aussi sérieux que tu le juges. Heu... Mon médecin n'était pas aussi affolé que toi... -Ton médecin ? Mais bien sûr qu'il ne va pas s'affoler... Tu n'es qu'une patiente parmi les autres... Par contre moi, je ne cesse de ruminer des idées noires à ton sujet. Elle passe une main caressante sur son visage, puis lui entoure le cou pour l'attirer vers elle, et murmurer à ses oreilles : -Demain nous serons fixés sur mon état. Pour l'instant, tu feras mieux de me suivre dans la cuisine pour préparer le dîner avec moi. -Tu n'y penses pas... Va plutôt te rendormir. Je vais m'occuper du dîner. Elle allait riposter lorsqu'une nausée lui soulève l'estomac... Elle courut se soulager et Samir la suit : -Tu vois que j'ai raison de m'inquiéter pour ta santé... Ces vomissements durent depuis plusieurs jours. Elle passe un peu d'eau fraîche sur son visage pâle et sourit : -Je devrais penser à préparer le dîner... Elle titube et se retint de justesse au bord du lavabo. Il la soulève alors dans ses bras, et l'emmène dans sa chambre pour la déposer dans son lit : -Tâche de dormir un peu... -Je vais essayer... Il s'éloigne de quelques pas, et tendit la main vers la veilleuse pour éteindre la lumière, mais elle l'en empêche : -Non... Laisse la lumière... J'ai peur dans le noir.. Il fronce les sourcils : -Depuis quand ? -Depuis toujours... Je n'aime pas dormir avec la lumière éteinte... J'ai la phobie des ombres nocturnes... -Tu ne m'as jamais parlé de ces phobies... Elle s'étire et baille : -Un jour, je te raconterais tout ça... Sauve-toi dans la cuisine pour nous préparer quelque chose pour le dîner. Elle se détourne de lui et étreint son oreiller. Samir relève la couverture sur ses épaules et se retire. Il se rendit dans la cuisine et ouvrit le réfrigérateur pour prendre des œufs, du fromage, des herbes et quelques légumes. Il n'aimait pas trop cuisiner, mais par le passé il avait eu à expérimenter ses talents culinaires lorsque sa mère était souffrante. Il savait préparer quelques petits plats qui ne demandaient pas trop d'attention. Il décide de préparer une salade variée, une omelette. Ilhem avait besoin de reprendre des forces et il va l'y aider, quitte à la faire manger à la petite cuillère. Une heure plus tard, elle le rejoint dans la cuisine où il avait déjà dressé la table, coupé le pain et lavé les fruits : -Tu as réussi ton tour de main culinaire ? Y. H. (À suivre)