Résumé : Je laisse ma mère à ses occupations et me rendis dans ma chambre pour me mettre tout de suite devant mon ordinateur. Je relisais mes notes lorsque Youcef vint me demander de me joindre à eux pour le dîner. Je répondis que j'arrivais dans cinq minutes. Lorsqu'enfin je termine ma rédaction, il était déjà vingt-deux heures ! Un coup d'œil à ma montre m'apprendra qu'il était déjà vingt-deux heures. Mon estomac criait famine. Soudain, je me rappelle le dîner. Ah ! j'avais totalement oublié que Youcef et ma mère m'attendaient. Je me lève promptement et ouvrit la porte toute grande. La maison était plongée dans le noir... Seul le bruit de la télévision me parvenait du salon. Youcef était allongé sur le sofa et suivait une émission. - Ma mère est allée se coucher ? Youcef se retourne vivement : - Ah ! tu m'as fais peur. Je pensais que tu n'allais plus donner signe de vie. - Arrête avec tes remarques. Je te demandais si ma mère est allée se coucher... Il hausse les épaules : - Je n'en sais rien. Peut-être que oui...Nous avons dîné ensemble en t'attendant puis elle a débarrassé la table et fait la vaisselle. Durant ce temps, j'ai fais manger Mehdi. Il s'est endormi dans mes bras, et elle l'a repris pour le changer et le déposer dans son berceau. Regarde un peu si elle est encore auprès de lui. Je me dirige vers la chambre de mon fils et ouvrit tout doucement la porte. Je n'éteignais jamais totalement la lumière dans la chambre de mon bébé. Tout comme moi, ma mère avait laissé la petite veilleuse allumée. Une douce pénombre régnait dans les lieux. Ma mère se relève. Elle s'était allongée sur le lit tout près du berceau : - Tu t'es rappelée de ton fils enfin ? Je souris : - Pas uniquement de mon fils, mais de vous tous. Désolée maman, j'étais tellement prise dans mon boulot. - Et tu fais ça tous les soirs bien sûr. Je comprends mieux maintenant la réaction de ton mari. Je ne vois pas si tu te rends compte réellement de la situation. - Voyons... tu ne vas pas recommencer ! Elle hausse les épaules : - Je ne recommencerais pas. Tu ne veux pas m'écouter, car je dis des vérités, et c'est toujours la vérité qui fait mal. Promis (elle met une main sur sa bouche) je ne vais plus aborder ce sujet avec toi. Ne pouvant soutenir davantage son regard de reproche, je baisse les yeux et me penche sur le berceau de Mehdi. Je remonte la petite couette sur lui et lui caresse la joue. Il s'agite puis se met à sucer son doigt. Je l'embrasse avant de me relever. Je me dirige vers la cuisine pour réchauffer le dîner. Je mangeais sans trop d'appétit, bien que quelques minutes plutôt j'avais ressenti une faim intense. Les remarques acerbes de ma mère et le silence accusateur de mon mari m'avaient refroidie. Je repousse mon assiette, un café me remettra sûrement d'aplomb. Je branche la cafetière électrique et prépare deux petites tasses de ce liquide noir tant apprécié par Youcef. Un plateau au bout des bras, je me dirigeais au salon en ayant l'intention d'entamer une longue et sérieuse discussion avec mon mari. Un son de musique me parvint. La télé doit diffuser des variétés. Je dépose le plateau sur une petite table et m'approche du sofa. Youcef, hélas, dormait. Je m'approche de lui et contemple un moment son visage paisible. Mon mari devait faire un rêve car il souriait et dans la lumière tamisée du salon, il me parut encore plus beau. Je le secouais : - Youcef, réveille-toi ! Il ouvrit les yeux : - Que se passe-t-il ? - Tu t'es endormi sur le sofa. Lève-toi et va dans la chambre. Il se lève mollement et se dirige en titubant vers notre chambre. Sans perdre de temps, il se jette sur le lit et se rendormit. Je sirote mon café devant la télé puis, n'en pouvant plus, je m'allonge sur le même sofa et me laisse emporter par le sommeil à mon tour. Au petit matin quelqu'un vint mettre une couverture sur mes épaules, c'était Youcef. Avait-il eu un remord de conscience ? Quand je me réveillais, il ne faisait pas encore tout à fait jour. Je me rendis dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. Ma mère termine sa prière et me rejoint : - Mehdi ne s'est pas réveillé dans la nuit. C'est un ange... - Quand il n'est pas malade, il ne se réveille que lorsqu'il a faim. Hier, tu l'a mis au lit un peu tard. - Heureusement que j'étais là. - Maman, tu ne vas pas recommencer... ! (À suivre) Y. H