Le cycle des négociations commerciales lancé par l'OMC à Doha en 2001 a raté, comme prévu, l'échéance du 1er janvier 2005 qui avait été fixée pour boucler les travaux, mais l'institution multilatérale a mis le cap sur sa conférence ministérielle de Hong Kong en fin d'année. L'Organisation mondiale du commerce va, en outre, être accaparée cette année par la désignation de son nouveau patron. Lancées fin 2001 dans la capitale du Qatar, les négociations visant à mettre la libéralisation des échanges au service des pays pauvres auraient dû être bouclées en trois ans. Mais l'élan de fraternité mondiale qui avait animé les négociateurs à Doha après les attentats du 11 septembre 2001 n'aura duré qu'un temps. La dernière conférence des ministres à Cancun (Mexique) en septembre 2003 a viré à l'affrontement Nord-Sud à propos du commerce agricole. Les pays membres ont néanmoins fini par conclure un pré-accord sur le “cadre” de la négociation, en juillet, au siège de l'organisation à Genève, l'Union européenne ayant accepté de discuter de la fin de ses subventions aux exportations agricoles. Ce faisant, les 148 pays membres ont aussi renoncé à fixer une date-butoir pour conclure la discussion, prévoyant seulement d'arriver à un nouvel accord intermédiaire, lors de la conférence des ministres du Commerce, prévue à Hong Kong du 13 au 18 décembre 2005. La conclusion du cycle, comportant des engagements chiffrés de réduction des droits de douane, n'interviendrait plus qu'à la fin 2006. * Pour payer un ticket moins cher, l'Algérie a un intérêt à accéder à l'OMC avant l'achèvement des travaux liés au cycle de Doha.