Le prénom Mhiddine est un prénom masculin d'origine arabe. C'est un composé de muhyi "revivificateur" et dîn "religion, foi", "vivificateur de la religion, de la foi". Le plus célèbre des Muhyi al-dîn est incontestablement Muhyi al-dîn Ibn Arabî ou Ibn Arabî de Murcie, surnommé le Shaykh al-Akbar, le Grand Maître, l'un des plus célèbres mystiques de l'islam. Il naquit à Murcie, en Andalousie en 1165, et mourut en 1240, à Damas, en Syrie. Il était jeune encore quand sa famille s'installa à Séville. En raison de la position de son père mais aussi de ses compétences, il fut nommé secrétaire de la chancellerie à Séville. Il épousa Myriam bint Abdûn, une noble Andalouse, originaire d'une famille de Béjaïa, en Algérie, qui représentait, ainsi qu'il le dit lui-même, l'idéal de la vie spirituelle. Mais une maladie grave au cours de laquelle il frôla la mort bouleversa son existence. Il décida d'abandonner sa vie de haut fonctionnaire et de se consacrer à la vie spirituelle. Il commença par une retraite de neuf mois au cours de laquelle il fut initié au soufisme, puis il s'orienta vers l'approfondissement des études de métaphysique et la visite de grands mystiques. Il connut aussi des expériences psychiques, des visions au cours desquelles il vit les prophètes, il composa aussi ses premiers écrits. Le célèbre philosophe Ibn Rochd, qui était un ami de son père, manifesta la curiosité de le connaître. Le philosophe aristotélicien et le jeune mystique, qui avaient des positions diamétralement opposées, eurent une discussion mémorable, rapportée dans les Futûhât al-Makkiyya. Désormais, Ibn Arabî suivit sa voie : dévotion, recherche de la perfection, en s'ouvrant aux expériences des autres religions. Mais cette ouverture sur l'universel rencontra l'opposition des milieux religieux hostiles au soufisme. Alors il quitta définitivement l'Espagne pour un long périple oriental qui devait durer jusqu'à sa mort. Un autre Muhyi al-dîn, cette fois-ci algérien, est l'homme de théâtre Muhyin al-dîn (dialectal : Mhiddine) Bachtarzi, né à Alger en 1896 et mort dans la même ville en 1985. C'est un familier et il avait une réputation d'acteur et de chanteur. Il a d'abord repris les succès de ses prédécesseur, Allalou et Ksentini, puis il produit ses propres œuvres, soit environ soixante-dix pièces, toutes écrites en arabe dialectal algérien, avec, pour quelques-unes, des dialogues en français. M. A. H [email protected]