Hier, Rachid Kara, membre fondateur de la SSPA-JSK et ancien dirigeant du club kabyle, a rompu le silence. L'on s'attendait bien, en effet, à une telle réaction après notamment les dernières déclarations du comité de sauvegarde, en annonçant que la JSK avait une dette "de 94 milliards de centimes". Me Kara a affirmé, hier, avoir engagé une procédure judiciaire contre le président de la JSK. "J'ai décidé de porter plainte auprès du procureur de la République pour demander un audit sur la situation commerciale de la JSK. Je n'ai pas d'autres moyens de voir ce qui se passe dans la société, face à la gestion en solo de Hannachi. Le président de la JSK signe, fait des retraits d'argent et paye sans consulter les actionnaires. Nous n'avons jamais été associés à la gestion de cette société. Dans le code du commerce, ce que les gens et les actionnaires doivent savoir sur notamment la dette de 94 milliards de centimes du bilan de 2013, c'est que si la société n'a pas de biens, cela va se retourner contre nos biens personnels. Les actionnaires doivent savoir d'où provient cette dette et comment elle est justifiée ? Même le commissaire aux comptes ne veut pas nous donner d'informations", a révélé Me Rachid Kara, outré par cette gestion "hasardeuse" du club kabyle. Pour l'orateur, "Hannachi n'a aucune capacité ni aucune connaissance pour gérer la société commerciale SSPA-JSK ce qui a entraîné des irrégularités et infractions répétées au code du commerce. Cette gestion est l'œuvre d'un président qui n'associe aucun actionnaire aux décisions et au plan d'action de la société. Malheureusement, ces mêmes actionnaires ont, par leur silence, cautionné toutes les irrégularités et la mauvaise gestion. Ils doivent savoir qu'ils ont le droit d'exiger la tenue régulière des assemblées générales et qu'ils ont un droit de regard sur ce qui se passe dans la société notamment sur le plan financier, ils doivent aussi savoir qu'ils ont des responsabilités sur la dette contractées par la société"."Moi, personnellement, je tire la sonnette d'alarme. La JSK est en danger. Elle est mal gérée. Cela fait 4 ans que nous jouons le maintien et les recrutements sont catastrophiques. Nous ne devons pas cautionner la gestion du président de la JSK. Je conseille à Hannachi de se retirer pour la beauté de la JSK et partir par la grande porte. Il faut un sang nouveau à la JSK. Je n'ai rien contre Hannachi, mais c'est la JSK qui a quelque chose contre lui, au vu de ses mauvais bilans et de sa mauvaise gestion. Il doit savoir se retirer et remettre le flambeau aux jeunes", insistera Me Kara tout en revenant, précisément, sur l'assemblée du 9 juillet dernier à Alger. Selon cet actionnaire de la JSK, "Azlef m'a remis une convocation pour une assemblée générale à Bab Ezzouar, le 9 juillet 2015 à 22h. J'y suis allé, sur place, j'ai appelé le notaire et lui ai demandé si la réunion était prévue dans son bureau. Il m'a répondu non et il m'a même précisé qu'il n'avait jamais été question que l'assemblée soit organisée dans son bureau. Puis, Azlef ne répondait plus à mes appels. J'ai donc compris qu'ils essayaient de déjouer le lieu de l'assemblée pour que je n'y assiste pas, car ils savent bien que je n'allais pas cautionner les irrégularités. Finalement, l'ordre du jour de l'assemblée était d'inclure Azlef dans la société SSPA-JSK, ce qui n'était pas possible car les anciens actionnaires avaient des actions qui n'étaient pas régularisées et estimées à 7,5 milliards de centimes. Ils ont également élu Hannachi président de la SSPA, ce qui sous-entend que depuis la création de la société, Hannachi n'a jamais été président, donc tout ce qu'il a signé est irrégulier." Me Kara lancera un appel au président de la JSK lui demandant de partir par la grande porte. "Je veux dire à Hannachi qu'il y a eu deux marches en Kabylie à l'initiative du comité de sauvegarde. Ces deux marches ont été organisées pour la bonne cause. C'est un signe de révolte.Un signe de y en a marre de sa gestion. Il doit laisser les gens travailler. Je pense que ce que font ces anciens joueurs et anciens dirigeants de la JSK est légitime. La JSK appartient à toute la Kabylie", a-t-il déclaré et de s'indigner : "La JSK, qui a été créée en 1946, n'a même pas de siège. Elle est SDF !". Au final Me Kara, tout en présentant ses condoléances en son nom et au nom de la JSK au "baroudeur" Djamel Menad qui vient de perdre sa mère, appellera les supporters de la JSK a être derrière leur club. "Votre club est en danger. Il faut être derrière lui. Il faut venir nombreux samedi à la rencontre face au CS Constantine, de faire attention aux dépassements et de ne pas répondre aux provocations pour éviter une suspension du stade comme ce fut le cas l'année passée."
Brahim Zaffour, nouveau manager de la JSK Brahim Zaffour est, depuis hier, le nouveau manager de la JSK après le départ de Doudène qui a, pour rappel, quitté les rangs de la JSK et claquer la porte du club après son retour de Tunis. Un retour au pays marqué par le départ également de Hamenad, entraîneur des gardiens, remplacés, quant à lui, par l'ancien gardien de but de la JSK, Gaouaoui. K. T.