Si le raccordement de leur village au réseau de gaz naturel et le bitumage de leur route ont été mentionnés dans leur plateforme de revendications, c'est plutôt l'alimentation en eau potable de leurs foyers qui a exaspéré leur colère. Les habitants du village Ath Messaoud, dans la commune de M'kira, située à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, ont procédé, hier, à la fermeture des sièges de la mairie et de la daïra de Tizi Gheniff à l'effet de réclamer leur part de développement. Si le raccordement de leur village au réseau de gaz naturel et le bitumage de leur route ont été mentionnés dans leur plateforme de revendications, c'est plutôt l'alimentation en eau potable de leurs foyers qui a exaspéré leur colère. "En 2015, alors que des milliards de dollars sont dépensés sans compter, nous continuons encore à faire appel aux tracteurs-citernes pour nous approvisionner en eau moyennant 1600 DA la citerne sans même connaître la provenance de ce liquide. C'est incroyable. Pourtant, notre commune est desservie par le barrage de Koudiat Acerdoune, dans la wilaya de Bouira", nous répondra un contestataire. Et à un autre de lui emboîter le pas : "Ce n'est pas normal quand on voit ailleurs des citoyens laver leurs véhicules et arroser leurs jardins alors que d'autres souffrent du manque d'eau. Nous ne demandons que notre part. C'est un problème qui devient de plus en plus récurrent dès que les grandes chaleurs s'installent." Des personnes se sont regroupées devant ces deux institutions sous un soleil de plomb. Selon certains d'entre eux, personne n'est venu s'enquérir de leur situation. "Nous sommes prêts à attendre le temps qu'il faudra. Nous exigeons une commission qui viendra de la wilaya pour nous rassurer sur l'amélioration de notre cadre de vie. D'autres manques sont à discuter avec les responsables qui feront partie de la commission en plus de ces trois revendications essentielles", dira de son côté un membre du comité de village fraîchement installé. Du côté des responsables de l'APC, ce manque d'eau est dû essentiellement à la réduction de la quantité d'eau pompée vers cette commune. "Nous ne recevons que le cinquième du quota qui devrait nous être servi. Et puis, il y a plusieurs fuites. Quel que soit le programme que nous traçons, il ne peut être suivi en raison des perturbations qui surviennent au quotidien", nous confiera une source proche de l'APC. O. G.