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144e partie
Mordjana
Publié dans Liberté le 24 - 08 - 2015

Résumé : Mordjana est horrifiée par l'état de son grand-père. Ce dernier n'avait plus que la peau sur les os. Elle est choquée d'apprendre qu'il souffre d'une maladie incurable et que ses jours sont comptés. Le vieil homme affronte son destin avec courage et abnégation. Il ne faisait que suivre la volonté du Créateur. Mordjana laisse couler ses larmes.
Mordjana pleurait ouvertement. Le vieil homme reprend péniblement sa respiration et poursuit :
-Pourquoi ces larmes ma fille ? Je n'aime pas la tristesse, et je n'aimerais pas partir le cœur gros. Sois courageuse et accepte la volonté divine en lui rendant grâce à chaque instant.
-Baba Ameur, c'est toi le pilier de la famille. Si tu tombes tout s'écroulera.
-Je disais la même chose lorsque mon père est mort. Mais vois-tu ma chère petite, la vie doit continuer. Le monde ne changera pas, et la Terre ne s'arrêtera pas de tourner si je ne suis plus là. Il faut bien que les anciens partent pour laisser la place aux autres. J'ai continué sur la trace des miens, et aujourd'hui il est grand temps pour moi de les rejoindre. Mordjana qui pleurait toujours interroge des yeux sa grand-mère qui lance d'une voix étranglée :
-Les médecins disent que ses souffrances vont bientôt prendre fin.
Le vieil homme referme ses yeux. Il était trop fatigué pour poursuivre la conversation. Les deux femmes se lèvent, et Mordjana suit sa grand-mère qui éteint la lumière avant de quitter la chambre et de refermer la porte derrière elles.
-Je reviendrai tout à l'heure près de lui. Il m'arrive de m'endormir sur ma chaise ces derniers temps, et je sens que je ne pourrai pas tenir très longtemps. Mais je n'aimerais pas le savoir seul dans ses derniers moments. Mordjana hoche la tête :
-Je pourrais te remplacer pour ce soir et demain. Tu dois te reposer Yemma Mimouna, ta mine chiffonnée ne me plaît pas.
La vieille femme hausse les épaules :
-S'il ne s'agissait que de moi !
-Toi aussi tu es vieille et fatiguée. Il ne faut pas l'oublier.
Elle la prend dans ses bras et la serre contre elle :
-Oh ! Yemma Mimouna ! J'ai cru que tous les malheurs étaient derrière moi depuis l'arrivée de mon fils Amir.
-Nous devrons affronter la volonté du Très Haut avec courage et abnégation.
-Elhamdoulillah. Tu aurais dû m'annoncer plus tôt que grand-père était aussi gravement malade. Maroua non plus ne m'a rien dit.
-Pourquoi t'alarmer ? Tu habites à des centaines de kilomètres, et il faut que tu saches que nous, non plus, ne savions rien de cette maladie dont il souffrait. Au début, les médecins nous avaient plutôt rassurés. Ils disaient que ton grand-père souffrait de maladies de vieillesse. Ses rhumatismes le torturaient en particulier en hiver, et j'ai cru que c'était toujours le cas. Ce n'est qu'après des examens approfondis que nous avions appris la triste vérité. Lui par contre s'amusait à narguer les médecins, en leur spécifiant à chaque fois qu'ils se trompaient, et que cette fois-ci c'était la dernière étape. Tout le monde était passé à côté. Mordjana prend un mouchoir et se mouche bruyamment. Ses yeux étaient enflés et sa langue était pâteuse.
-Va te laver le visage ma fille. Je vais réchauffer le dîner, et ensuite tu iras te reposer.
-Non. Je n'ai pas faim, et c'est plutôt toi qui devrais te reposer. Je vais prendre une douche et me préparer un peu de café. Ensuite j'irai veiller grand-père.
-Tu viens de faire un long voyage.
-Par avion, c'est moins pénible. Ne t'en fais pas pour moi Yemma Mimouna, je tiendrai le coup.
Le week-end passe. Mordjana appelle Samir pour lui apprendre qu'elle allait prolonger son séjour au bled. Ce dernier lui apprendra alors que le petit Amir était souffrant. Le médecin avait diagnostiqué une varicelle, et Malika l'avait ramené à la maison pour l'éloigner de ses enfants et éviter une éventuelle contagion, puisque ses deux gosses ne l'avaient jamais contractée. Mordjana est horrifiée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Amir tombe malade en son absence. Elle savait pourtant qu'il était exposé à toutes les maladies infantiles, mais comme il se portait bien, elle avait totalement oublié ces aléas.
-Alors que décides-tu ?
-De rentrer bien sûr Samir. Je ne pourrais rester là les bras croisés à me morfondre au Sud, alors que mon fils est malade.
-Ton grand-père aussi est mal en point.
-Certes. Mais lui au moins n'est pas seul. Il y a ma grand-mère et tous les autres.
-Je sais. Seulement si quelque chose lui arrive, tu vas t'affoler et regretter d'être rentrée.
C'était vrai. Dans l'état où il était, son grand-père n'en avait plus pour longtemps. Elle le savait et le ressentait profondément, et même les médecins étaient tous formels : il n'y avait plus rien à faire pour lui. L'homme attendait dignement l'heure du grand départ, et seule sa foi en Dieu lui permettait de supporter son mal.
-Je ne sais quoi faire Samir. Comment va Amir ?
-Oh ! Pas trop mal. La fièvre est tombée, et le médecin pense que dans deux ou trois jours tout rentrera dans l'ordre.

(À suivre)
Y. H.


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