La nouvelle loi sanitaire qualifiée de "consensuelle" pour avoir été élaborée avec la participation de tous les acteurs concernés (ministères, syndicats, associations, société savante et autres experts) est attendue pour améliorer la gestion et l'organisation de ce secteur névralgique longtemps critiqué. Après sa première présentation, fin 2014, le projet de la nouvelle loi sanitaire a fait l'objet, hier, d'une deuxième lecture du gouvernement qui, de retour de congé, a tenu sa première réunion hebdomadaire. L'examen du projet de cette loi très attendue pour se substituer à celle, obsolète, datant de 1985 (loi 85-05), a pour objectif, apprend-on de source proche du dossier, d'apporter les "derniers rectificatifs et l'étude des remarques formulées lors de la précédente réunion" avant la mouture finale qui sera adoptée par le Conseil des ministres puis sa présentation au Parlement. Ce qui se fera logiquement, dès la prochaine session automnale du Parlement. La nouvelle loi sanitaire qualifiée de "consensuelle" pour avoir été élaborée avec la participation de tous les acteurs concernés (ministères, syndicats, associations, société savante et autres experts), est attendue pour améliorer la gestion et l'organisation de ce secteur névralgique longtemps critiqué. L'ancienne loi n'étant plus d'actualité, la nouvelle est, par ailleurs, conçue pour "combler les vides juridiques pénalisant jusque-là bien des segments du secteur de la santé". La modernisation de la gestion et de l'organisation du secteur exige, aujourd'hui, la mise à niveau de l'ensemble des mécanismes et des dispositifs législatifs. Cela dit, les principes fondamentaux du système de santé algérien, à savoir, la gratuité, l'universalité et l'accès aux soins, ne seront pas remis en cause dans la nouvelle loi. Pour le ministère de la Santé, "la finalité d'un tel projet demeure l'intérêt du malade". Partant, les dispositions de la nouvelle loi sanitaire prévoient ainsi de permettre un meilleur accès au soin aux Algériens, y compris dans le secteur privé dont les tarifs sont jusque-là hors de portée de la classe moyenne. À ce titre, il est prévu d'établir un "partenariat public-privé". En d'autres termes, les structures privées de santé seront encadrées et intégrées dans le système national de santé et le réseau global des soins. Le tout est fait pour permettre une meilleure prise en charge, notamment, des maladies lourdes non transmissibles telles que le cancer, le diabète, etc. Cela, outre le renforcement des dispositifs et mécanismes dédiés à la prise en charge des pathologies transmissibles. Pour veiller au bon fonctionnement de l'ensemble de ces dispositifs et la régulation du secteur, la nouvelle loi prévoit la création d'un Conseil national de la santé. Cette instance, que dirigera un "large comité mixte de professionnels", nous explique notre source, sera chargée d'"examiner, de contrôler et de veiller régulièrement au bon fonctionnement de l'ensemble des structures, (privées et publiques), au niveau national". Le Conseil devra établir un "rapport annuel détaillé" qu'il remettra à la tutelle. Par ailleurs, la nouvelle loi sanitaire obligera tout Algérien à opter dorénavant pour son "médecin référent", communément appelé médecin de famille, qui se chargera exclusivement du suivi de son dossier médical. Les autres nouveautés concernent, entre autres, l'intégration du système de la carte de soins et du dossier électronique pour tous les malades et dans toutes les structures de santé, les deux secteurs public et privé confondus. Reste à savoir si la pratique suivra les textes ? F.A.