C'est le silence radio à Sonatrach. Depuis sa nomination, le nouveau patron de la compagnie pétrolière n'a fait aucune déclaration à la presse, ni organisé une rencontre médiatisée permettant de connaître un pan de sa feuille de route ou de remobiliser les cadres autour des défis liés à l'augmentation de production d'hydrocarbures et au respect des délais de mise en service de nouveaux gisements, a-t-on appris auprès d'une source sûre. Pendant ces trois mois de gestion de Sonatrach, c'est le ministre de l'Energie, Salah Khebri, qui a occupé le terrain. Lors de ses visites aux zones pétrochimiques d'Arzew, de Skikda et à la raffinerie d'Alger, le premier responsable du secteur a parlé des difficultés de Sonatrach aux nom et place de Saïd Mazouzi. Un signe que le nouveau ministre de l'Energie entend accaparer la communication stratégique sur la compagnie. Une propension qui suggère un retour à l'ère Chakib Khelil. En effet, l'ancien ministre concentrait tout à son niveau : communication et décisions techniques relevant des responsables opérationnels de Sonatrach. Le nouveau P-DG de Sonatrach ne serait-il en fait qu'un simple exécutant de décisions décidées au sein des cercles occultes du pouvoir ?