Une foule considérable s'est déplacée, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour rendre un vibrant hommage au chanteur Brahim Izri, décédé lundi dernier à Paris. Amis, proches, délégués des archs, simples anonymes, ils étaient tous présents. Sauf les officiels. 10 heures, les premiers fans de l'artiste disparu sont déjà là. Une sono diffuse les meilleurs tubes de sa courte carrière artistique stoppée par une terrible maladie. L'attente est longue. Annoncée pour la matinée, la dépouille du défunt drapée dans l'emblème national n'est arrivée qu'à 13 heures. Le service d'ordre a du mal à canaliser la foule pour déposer le cercueil dans la salle. À la tête du cortège funèbre, la veuve éplorée de Brahim et ses deux enfants, un garçon et une fille. La dépouille a été exposée une heure durant pour permettre à la procession humaine qui s'est formée à l'extérieur de s'incliner devant la mémoire de l'enfant prodige des Ath Lahcène, son village natal où il sera enterré aujourd'hui. A. T.