“Les autorités locales sont devenues sourdes à nos doléances. Les élus, quant à eux, ne s'intéressent à nous que lors des échéances électorales”, écrivent les habitants de la cité Benchoubane, Rouiba, dans une lettre qui nous a été adressée. Les citoyens se plaignent de l'état des routes, devenues avec le temps impraticables, autant pour les automobilistes que pour les piétons. Ces routes, dans un état lamentable, déjà en temps normal, se transforment en véritables bourbiers dès les premières pluies. “Nos enfants peinent pour se rendre à l'école”, disent-ils. De plus, ils soulignent que la pose anarchique des ralentisseurs est à l'origine d'accidents, parfois graves, comme c'est le cas pour un jeune du quartier, victime de cet obstacle, qui a fait une chute alors qu'il était sur sa motocyclette. En dépit des secours, le jeune homme n'a pu survivre au choc qu'il a subi. Par ailleurs, un autre jeune, étudiant de son état, a succombé à ses blessures en tombant dans un collecteur d'eaux usées, fraîchement construit par les services de l'APC. Ces derniers, selon la requête, n'ont même pas pris la peine de le couvrir pour éviter tout risque. Les malheurs des familles de cette cité ne s'arrêtent pas là. Les coupures fréquentes d'électricité constituent également leur calvaire quotidien. Les réclamations adressées à Sonelgaz n'ont pas eu d'écho. “Malgré toutes nos sollicitations, cette société ne se sent toujours pas concernée pour alimenter la cité en gaz alors que la conduite principale est à moins de trois kilomètres de notre quartier”, se plaignent-ils.