Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) a décidé de boycotter la séance du vote des dispositions de la loi de finances complémentaire et des nouvelles dispositions introduites dans le code de procédures pénales. Le chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaâ Bouaich, a expliqué, dans un communiqué rendu public hier, que les autorités ont procédé par "ordonnance" pour entériner des "projets vitaux pour le pays". "Le FFS s'interroge sur le but de cette volonté de faire passer ces deux projets importants pour la vie économique et juridique nationale par ordonnance, en lieu et place d'un débat de plénière." Pour le groupe parlementaire du FFS, cette procédure confirme que "l'institution n'est considérée que comme une chambre d'enregistrement". Le parti dénonce la loi de finances complémentaire qui ne vient, selon son groupe parlementaire, "que pour accroître davantage les difficultés des citoyens avec la hausse des impôts". "C'est le citoyen qui payera la mauvaise gestion des gouvernements successifs qui n'avaient aucune vision ni stratégie autre que celle de siphonner les ressources engrangées par la rente." Le communiqué a fait savoir qu'en l'absence d'une volonté politique de doter le pays d'un vrai système financier et fiscal pour mieux évaluer les politiques publiques, "le pays continuera sa descente et sa dégringolade". Concernant les nouvelles dispositions introduites dans le Code de procédures pénales, les parlementaires du FFS ont rappelé que 120 députés de l'APN avaient demandé un projet en date du 12 juin 2013, dans le but de protéger les droits des accusés, mais en vain, car "les nouvelles dispositions attentent aux droits des accusés et aussi à la crédibilité de l'instruction judiciaire." À propos de la non-criminalisation des actes de gestion dont bénéficieront, seuls, les responsables des sociétés publiques à caractère économique, le FFS estime que la décision doit être élargie aux autres catégories de gestionnaires, comme ceux des entreprises publiques à caractère administratif et les édiles communaux. "Ces derniers, malgré l'existence d'un arsenal juridique et financier de contrôle, sont toujours poursuivis pour des affaires de mauvaise gestion, mais jamais pour des affaires de corruption ou de détournements". Les députés du FFS estiment qu'un élu local doit s'occuper des "problèmes de ses électeurs au lieu de passer son temps à se trimbaler entre les bureaux d'avocats et la justice". M. M