- Cette livraison concerne essentiellement la tranche de 2001 et en partie celle de 2002 - Le premier responsable de l'AADL a reconnu les retards accusés dans la réalisation des logements et a promis d'accélérer les travaux. Environ 27 000 logements construits, selon la formule de location-vente, seront livrés avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a annoncé le nouveau directeur général de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), M. Khiredine El Walid en marge de la rencontre d'hier qui a regroupé le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Mohamed Nadir Hamimid, et les directeurs des logements et des équipements publics des wilayas. Il est vrai que ce quota fait partie essentiellement du programme de 2001 qui a accusé, pour rappel, un retard important. Une partie de la tranche 2002 sera livrée également. Les livraisons de ce premier programme étaient prévues, conformément aux cahiers des charges signés concurremment entre le maître-d'ouvrage qui est l'AADL et les entreprises réalisatrices, dans des délais avoisinant en moyenne les 20 mois. Or, force est de constater, plus de trois ans après, que seuls quelques milliers de logements ont été livrés. Le premier responsable de l'agence a reconnu qu'un retard important avait été enregistré en 2004 dans la réalisation et la livraison. “En 2004, seulement 5 063 logements ont été réceptionnés sur les 12 000 programmés”, a-t-il souligné. Les mêmes arguments avancés par son prédécesseur, sont évoqués par M. El Walid qui vient juste de prendre ses fonctions. Plusieurs éléments, argue ce responsable fraîchement installé, avaient engendré ce retard. Il s'agit, selon lui, notamment de l'“ insuffisance de la main-d'oeuvre chinoise” sur les chantiers contrôlés par des entreprises de Chine. L'on se rappelle, le problème de visa auquel ont fait face les dirigeants des entreprises chinoises. Ce sont des centaines d'ouvriers chinois auxquels on n'a pas délivré de visa d'entrée en Algérie. Le problème s'est accentué surtout lors de l'apparition de la maladie du Sras qui a ravagé, rappelons-le, la Chine. Le DG de l'AADL n'a pas omis de critiquer ses prédécesseurs qui, estime-t-il, auraient fait preuve de “précipitation”. Mais, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que la cadence qu'ont connue les chantiers, il y a plus d'une année, était meilleure et plus rassurante que celle enregistrée actuellement. Toutefois, l'AADL a pris la décision de prendre en charge tous ces problèmes. Après consultation de ses différents partenaires, l'agence a décidé d'“associer trois opérateurs pour la réalisation des programmes retardés”, a précisé le DG. Ainsi, selon lui, Cosider (Algérie), d'Arab Contractors (Egypte) et d'un entrepreneur chinois seront les plus indiqués pour accélérer la cadence des chantiers. Sur un autre registre, M. El Walid estime que pour les charges imposées aux locataires par l'AADL à plus de 2 000 DA, contestées par les habitants, un bon pourcentage soit environ 830 DA “est destiné au financement des grosses opérations de maintenance et de réparation” des immeubles. Néanmoins, les prestations fournies jusque-là au sein des cités AADL sont, comme l'ont signalé les locataires, loin d'être acceptables voire mauvaises dans certains sites. Par ailleurs, le ministre de l'Habitat avoue que le coût de réalisation “est plus élevé que celui qui a été facturé aux locataires”. Il a expliqué cette cherté par “la prise en charge par l'Etat des voiries et réseaux divers et les abattements opérés sur les prix des terrains à des taux atteignant souvent les 100% au profit des locataires”. Le premier responsable du département de l'habitat a, cependant, demandé aux directeurs de wilaya chargés du logement de programmer des visites des chantiers AADL. Il les a exhortés également, le cas échéant, d'établir des mises en demeure aux responsables de chantiers accusant de grand retard de réalisation. Reste à savoir si cette échéance avancée par les dirigeants de l'AADL sera respectée… B. K.