Défait trois fois en quatre matches, le Mouloudia d'Oran n'aura d'autre alternative que "la gagne" aujourd'hui face au Chabab de Belouizdad pour éviter une implosion aux conséquences inconnues. Battue à la régulière par une USMA menée par un intenable Belaili, l'équipe de Jean-Michel Cavalli mise, ainsi, énormément sur le double avantage du terrain et du public pour (enfin) décrocher une première victoire à l'occasion de cette cinquième journée de championnat. Car, s'il est vrai que le MCO a déjà disputé trois de ses quatre premiers matches de la saison à l'extérieur, il est tout aussi vrai que l'inquiétante perméabilité défensive des Oranais n'est pas vraiment étrangère à ce début d'exercice laborieux. Pas épargné par les critiques au lendemain de la défaite à Bologhine, l'entraîneur français du MCO sait, d'ailleurs, pertinemment que tout autre résultat qu'une victoire rassurante face au CRB d'Alain Michel fragiliserait grandement son actuel statut d'homme fort de la bâtisse mouloudéenne et approfondirait encore davantage le fossé entre lui et son président. En technicien expérimenté, Jean-Michel Cavalli n'ignore, du reste, nullement que ce choc face au Chabab demeure bel et bien le premier important tournant de "sa" saison dans la mesure où un succès cet après-midi lui permettrait d'aborder les derbies suivants face au RCR et à l'ASMO en toute sérénité et avec un appétissante envie d'enchaîner trois succès de rang qui remettrait "son" MCO sur le devant de la scène. L'indémodable classique entre les doyens de l'élite algérienne avec 52 ans de présence parmi l'élite pour chacun des deux antagonistes offrira, en outre, l'occasion au public mouloudéen de revoir deux de ses anciens joueurs auxquels le club d'El-Hamri a "fait un nom", à savoir Feham Bouazza et Hamza Nekkache. Ayant déjà été "trahis" par leurs anciens chouchous et autres Oranais qui leur déclarent leur flamme dans les journaux mais qui n'hésitent pas à secouer leurs filets dès que l'occasion se présente à l'image de Youcef Belaili, Sid-Ahmed Aouedj, Noureddine Deham, Baghdad Bounedjah, Salim Boumechra, Tayeb Berramla et avant eux Haddou Moulay et Sofiane Hanitser, les Hamraoua ne cachent, du reste, plus leurs appréhensions quant à la motivation supplémentaire qui devrait animer, aujourd'hui, la paire Feham-Nekkache... R.B.