La suspension de deux années infligée par la CAF à Youcef Belaïli pour dopage est jugée par les anciens internationaux comme un précédent grave pour le football national, à l'instar du mondialiste Chabane Merzekane, qui estime que l'Usmiste n'avait pas à se comporter de la sorte : "Je suis vraiment stupéfait et scandalisé à la fois par cette affaire de dopage, Belaïli doit assumer tout seul cet acte, il n'avait pas à se comporter de la sorte, d'autant plus qu'il était aux portes de l'équipe nationale et d'une demi-finale de LDC. Son club employeur, l'USMA, peut engager des poursuites judiciaires contre lui pour atteinte au club, car il avait un engagement et des objectifs avec ce dernier, mais maintenant, tout est remis en cause par la faute de ce joueur qui n'avait pas à s'encombrer de cette histoire de dopage, d'autant plus qu'il a seulement 40 matchs à jouer par saison. Il n'a pas besoin de se doper quand bien même aurait-il consommé un stupéfiant, ce qui est interdit par les instances sportives internationales." Questionné sur le probable retour de Youcef Belaïli à sa forme actuelle après deux années de suspension, l'ex-arrière droit des Verts des années 80 écarte cette éventualité, du moins pour le moment. "Il n'est pas du tout facile pour un joueur qui marque un arrêt forcé de deux ans, de reprendre facilement le niveau, il faut beaucoup de sacrifices, c'est cette question que je pose à Belaïli. Aura-t-il une bonne hygiène de vie durant ces deux ans pour qu'il puisse revenir à son niveau ? Tout dépendra de sa volonté et de son envie, car il s'agit de sa propre destinée, il doit impérativement se sacrifier pour qu'il puisse reprendre dans deux ans. Moi, par exemple en 1979, après les Jeux méditerranéens de Split, j'ai été suspendu pour deux années, non pas par la FAF, mais par le ministère des Sports. Durant cette période de suspension, j'ai continué à travailler très sérieusement avec mon club, le NAHD, en participant à toutes les séances d'entraînement, mais aussi aux matchs amicaux que le club disputait, car il fallait garder le contact avec la compétition, même si c'est en amical. C'est important pour un joueur de football. En plus de tout cela, j'étais profondément touché, je voulais prouver que je restais ce joueur qui pouvait encore donner à l'équipe nationale. À l'époque, j'avais à peine 20 ans, la fougue et l'envie qui m'ont animé ont été pour moi un stimulant pour revenir, je suis finalement revenu à mon niveau en retrouvant les terrains de football". Merzekane avait, en effet, fait son retour en EN, suite à une grâce du MJS, juste avant le Mondial 82, au cours duquel, il a été époustouflant. R.A.