Pour une fois, les absents auront tort, avant-hier soir, au stade du 1er-Novembre où la JSK aura bien déroulé le tapis pour réussir, de l'avis de nombreux observateurs, sa meilleure prestation depuis le début de saison. Est-ce à dire que l'effet Bijotat aura déjà permis à la mayonnaise de prendre en ce début de saison pas trop convaincant jusque-là ? Il est certainement trop tôt encore pour croire à une éventuelle résurrection des Canaris, mais il faut bien convenir que des indices très palpables de renouveau étaient perceptibles, vendredi soir, face à une bonne équipe de la JS Saoura qui n'avait jamais connu jusque-là la moindre défaite depuis le début de la saison, et ce, après avoir renforcé considérablement son effectif durant cet été. Au-delà du résultat positif qui permet aux Kabyles de remonter quelque peu la pente, l'euphorie constatée en fin de match dans les vestiaires kabyles résultait certainement du bon rendement collectif de toute l'équipe et du jeu bien coulissant dans tous les compartiments de jeu. Il est vrai qu'avec le retour très attendu de deux précieux pions en zone médiane qui ont pour noms Seddiki et surtout Yesli et le regain de confiance de l'ex-Harrachi, Boumechra, la formation kabyle avait fière allure pour prendre littéralement à la gorge la défense sudiste. Gavés de bons ballons, notamment en première mi-temps, les deux fers de lance kabyles Boulaouidat et Diawara s'en sont donné à cœur joie pour titiller constamment l'arrière-garde bécharie. Et si le Burkinabé était tout heureux de claquer deux jolis buts pour offrir à la JSK sa seconde victoire de la saison, il faut bien se dire que Boulaouidat, ce jeune transfuge de l'Olympique de Médéa, aurait pu être tout aussi prolifique, lui aussi, s'il avait un peu plus de réussite au bout de la semelle, lui qui a grillé la politesse, à maintes reprises, à la défense adverse pour buter à chaque fois sur l'excellent gardien de but Djemili. "Je suis très content de cette belle victoire face à une bonne équipe de Saoura qui n'avait pas encore connu de défaite cette saison mais je suis surtout satisfait par la prestation d'ensemble de toute l'équipe", dira en fin de match, le coach français, Dominique Bijotat, qui aura eu le grand mérite de remettre en confiance une équipe kabyle victime d'un gros blocage psychologique certainement engendré par les deux défaites concédées en début de parcours à domicile face au CS Constantine puis à l'USM Alger. Même constat chez le nouveau manager de la JSK, Brahim Zafour qui estime que "les joueurs commencent à se libérer et à prendre confiance en leurs possibilités". Cela dit, il ne faut pas encore pavoiser car, si la JSK aura réussi une première mi-temps de toute beauté, il faut bien se rendre à l'évidence qu'elle aura quelque peu flanché en seconde période. C'est que le syndrome des fins de matchs a fait encore sa réapparition contre la JS Saoura comme ce fut d'ailleurs le cas, tout récemment, devant le CSC, l'USMA, le CRB et le DRB Tadjenanet, où les Kabyles avaient encaissé des buts assassins en fin de partie. Et si, face à la JSS, la JSK avait toute la latitude de "tuer" carrément le match peu après la pause, elle aura encore fait preuve d'un relâchement inquiétant qui aurait pu lui coûter très cher au coup de sifflet final. Et pour cause, les Bécharis profitent judicieusement de la baisse de régime inexplicable des camarades de Rial pour réduire le score sur penalty transformé par Djallit (75') alors qu'il restait encore un bon quart d'heure à jouer et ils ont tout simplement échappé à la correctionnelle lorsque ce remplaçant de luxe nommé Sayah se permet le culot d'écraser un ballon rageur sur le poteau droit de Doukha archibattu. Le tableau électronique du stade du 1er-Novembre affichait alors la 90' et la JSK l'a échappé belle pour s'être endormie sur ses lauriers, ce qui doit donner, en tout cas, bien des soucis au staff technique kabyle. M. H.