Le secrétaire général du FLN a exhorté les mouhafedhs et au-delà les militants du parti à se tenir prêts pour les échéances et batailles politiques à venir. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a présidé hier, à Alger, la réunion des mouhafedhs du parti. Intervenant à la veille de la réunion de la première session du comité central, le conclave a servi d'échauffement avant les résolutions engageantes du CC, notamment la forme et la reconfiguration que le parti définira à l'occasion à la nouvelle alliance présidentielle. Dans son discours devant les mouhafedhs du FLN, Amar Saâdani a distillé beaucoup de messages politiques. La portée du propos dépassait largement la simple perspective de préparer dans les bonnes conditions, la première réunion du nouveau comité central, qui se tient aujourd'hui, à Alger. La réunion du tout nouveau CC du FLN, est certes, décisive, compte tenu des points inscrits à l'ordre du jour. À savoir, adoption du bureau politique du parti, préparation pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation et surtout le lancement de l'alliance présidentielle "bis", qu'Amar Saâdani préfère rebaptiser "Front national". Mais le SG du FLN, a laissé entendre que la réunion du nouveau comité central n'est qu'un point de départ. Une étape à laquelle suivront des échéances et des batailles à mener. Et c'est dans ce sens qu'il a signifié que le "Front de libération nationale n'est pas prêt à renoncer à son leadership". Pour ce faire, il a intimé à ses mouhafedhs, et à travers eux, aux cadres et militants du parti, qu'à l'avenir il faut mettre le sigle FLN au-delà des considérations personnelles. "La conjoncture actuelle ne nous permet pas le moindre relâchement. Les échéances à venir sont importantes et nous devons les remporter. Nos efforts doivent être consentis dans le même sens et pour le même objectif...", a-t-il averti. "Le frère ennemi... RND" Toujours sur les échéances à venir, Amar Saâdani a parlé de perspectives "cruciales et décisives". Et c'est dans ce sens que le SG du FLN, a instruit les mouhafedhs d'ouvrir les représentations locales du parti aux citoyens et recruter parmi l'élite, les universitaires, les cadres et toutes les autres franges de la société civile. "Le FLN ne peut plus se contenter d'être présent sur tout le territoire national. Le parti doit peser partout et à tous les niveaux. Il faut donc s'ouvrir sur la jeunesse et les compétences", a-t-il martelé. Amar Saâdani parlait ainsi d'enjeux dans lesquels il n'imagine pas un second rôle pour son parti. Ce pourquoi, d'ailleurs, il a fait rappeler aux mouhafedhs que "la chance n'existe pas en politique". Dans son laïus, l'homme imposé par Abdelaziz Bouteflika à la tête du vieux parti, semblait préparer ses troupes pour une rude concurrence. Certains mouhafedhs interrogés, n'ont pas hésité à livrer leur lecture : "Il s'agit du frère ennemi, le RND. Ahmed Ouyahia a tenu la même rencontre avec ses cadres. La bataille sera rude." Mais Amar Saâdani s'est plutôt montré confiant, rassurant. Il n'a pas manqué, comme à chaque sortie médiatique, de rappeler que le 10e congrès du FLN s'est tenu avec "le soutien et l'appui du président Abdelaziz Bouteflika". M. M.