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Le FCE lance un fonds dédié au financement des travaux de recherche Haddad l'a annoncé, hier, lors d'une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur
Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a annoncé, hier, la création d'un fonds dédié au financement des travaux de recherche doté d'un montant d'amorçage de 50 millions de dinars. Le président du FCE, Ali Haddad, reçu par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Tahar Hadjar, a également rappelé l'institution par son organisation du prix FCE pour la valorisation de la recherche, souhaitant l'implication du ministère dans l'attribution du prix. Par ces actions, le FCE veut encourager la valorisation de la recherche scientifique qui est un tremplin pour le développement économique. Au-delà, l'organisation patronale veut planter les jalons d'une coopération étroite et fructueuse entre les chefs d'entreprise et le monde universitaire. "Il est anormal qu'il n'y ait pas de passerelles régulières entre les représentants de l'enseignement supérieur et ceux des entreprises. Parce que le produit de l'enseignement supérieur, le diplômé, est utilisé par l'entreprise", estime Brahim Benabdeslem, vice-président du FCE, également directeur de MDI-Business School. M. Benabdeslem a fait remarquer que "tous les pays émergents, la Corée du Sud, la Malaisie et l'Indonésie, lors qu'ils ont lancé leurs politiques d'émergence, le soubassement de leur plan émergence a été la réforme de l'enseignement supérieur". C'est également le cas du Maroc. "Dans tous les secteurs d'activités relancés au Maroc, l'automobile, l'aéronautique, la biotechnologie, l'université est présente partout", constate M. Benabdeslem, estimant qu'il n'est pas possible d'imaginer un plan Algérie émergente que le président du FCE a évoqué à plusieurs reprise sans l'université. Le directeur de MDI-Business School a évoqué la question de l'implication du secteur privé. Le vice-président du FCE a signalé que la loi d'orientation sur l'enseignement supérieur autorise la création des universités privées. "Mais à ce jour, il n'y a rien", regrette M. Benabdeslem, relevant que la Tunisie dispose de 71 établissements privés de formations supérieures, plus de 25 000 étudiants dont 17% d'Algériens. M. Hadjar a indiqué que quatre dossiers ont été déposés au niveau du ministère pour la création des universités privées. "Nous n'avons pas encore statué sur ces projets", a-t-il souligné. "On n'est pas contre. Sur le plan du principe, rien ne l'interdit, pour peu que le cahier des charges soit respecté", insiste le ministre, souhaitant que le privé vienne en appoint au secteur public. Ali Haddad a indiqué que son groupe, l'ETRHB, va ouvrir une université à Dar El-Beïda (Ager), qui sera inaugurée en mars 2016. Le ministre a souligné la conviction des pouvoirs publics de la nécessité pour l'université de s'ouvrir sur son environnement socioéconomique local et national. Mais cela ne peut se faire que d'une façon organisée. "La collaboration entre l'enseignement supérieur et le monde l'entreprise est devenue une nécessité", a-t-il soutenu, invitant le FCE à participer activement à la rencontre sur l'évaluation du système LMD que le ministre compte organiser fin décembre prochain. M. R.