Située sur les hauteurs du mont d'Aït-Fraoucène dans la commune de Mekla, l'école primaire d'Igoulfane, qui comprend une centaine d'élèves des villages Mahmoud et Aït-Mekki, ne cesse de se débattre dans des problèmes multiples que les responsables n'ont pas encore solutionnés. Même l'entrevue obtenue à la fin du mois de septembre avec la Direction de l'éducation est restée sans suite en dépit des promesses formulées auprès des parents d'élèves. Visiblement courroucés par une telle situation de blocage, les parents d'élève ont alors pris la décision de fermer l'école et le bureau de l'inspection de la daïra pour se rapprocher ensuite du chef de daïra afin de crier leur ras-le-bol. Le président de l'association des parents d'élèves dira : "Les directeurs se suivent et ne durent pas. Les postes budgétaires sont attribués à des vacataires sous contrat à durée limitée et les lieux ne sont toujours pas sécurisés en dépit des vols répétés à l'école." Et à un autre parent de renchérir : "Chaque année, c'est le même problème, surtout en ce qui concerne la disponibilité des livres scolaires et l'établissement de la liste des nécessiteux ! A ce jour, nous sommes aux premiers jours d'octobre et nos enfants sont encore à la maison faute de personnel enseignant !" Pour le président, "les services communaux ont leur part de responsabilité en matière d'approvisionnement en gaz pour la cantine, en mazout pour le chauffage, en denrées alimentaires mais aussi en matériel de fonctionnement, tel que le réfrigérateur promis qui n'a jamais été réceptionné d'où de nombreux risque d'intoxication alimentaire !" C'est un véritable cri d'alerte que les parents d'élèves de l'école d'Igoulfane lancent aux autorités concernées. S. M.