Des directives fermes ont été données aux GGF et aux unités spécialisées pour redoubler de vigilance dans cette zone exposée à des risques sécuritaires majeurs. La sécurité à la frontière terrestre algéro-libyenne, la lutte antiterroriste contre les groupes armés qui sévissent dans le Sahel, la sécurisation des sites gaziers et pétroliers, mais aussi des personnels nationaux et étrangers qui exercent dans les contrées des wilayas du Sud, plus exactement à Ouargla et Illizi, ont été au cœur d'une réunion marathon présidée, lundi et mardi, par le général-major Menad Nouba, commandant de la Gendarmerie nationale, avec ses chefs d'états-majors du 4e commandement régional (CRGN). L'heure étant à la mise à jour des moyens et des capacités d'intervention contre ces menaces grandissantes, le patron de la GN a donné des directives à ses états-majors, appelés à redoubler de vigilance afin de barrer la route aux trafiquants d'armes, de drogue, le trafic humain et la propagation des cellules terroristes sur le tracé frontalier. "De nouvelles mesures sont entrées en vigueur. À l'instar des directives qu'il avait données au états-majors du 6e commandement régional de la GN à Tamanrasset, le général-major Nouba a instruit le nouveau Régional à redoubler de moyens pour sécuriser les infrastructures pétrochimiques, les expatriés et à mettre un terme à la saignée du carburant dans le Grand-Sud qui profite aux réseaux terroristes au grand dam de l'économie nationale", a indiqué notre source. Aussi, révèle-t-on, "les commandants de groupements ont été sensibilisés pour renforcer les effectifs, multiplier le démantèlement des réseaux de soutien au terrorisme, traquer sans répit les filières de la contrebande et resserrer l'étau sur l'immigration clandestine, souvent assimilée au trafic humain". Parce que les violentes attaques contre le site pétrochimique de Tiguentourine, à In Amenas et l'attentat contre le groupement de la Gendarmerie nationale d'Ouargla sont passées par là, avec un lourd tribut payé par l'Algérie, les autorités sécuritaires passent à la vitesse supérieure au vu des nouveaux enjeux sécuritaires qui s'invitent aux frontières du Grand-Sud. En ce sens, précise la même source, "instruction est donnée aux unités spécialisées pour renforcer l'interopérabilité avec les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) tant au plan du renseignement opérationnel qu'au plan des interventions sur le terrain pour traquer les criminels de tous bords". Accompagné du commandant des gardes-frontières, des directeurs chargés de la sécurité publique, des unités constituées, de la communication, de l'infrastructure, de la Police judiciaire et de la formation, Menad Nouba a procédé à l'installation du 4e commandant régional (CRGN), en la personne du colonel Mustapha Lalmas. En plus de l'inauguration de 9 nouvelles unités et de l'inspection des projets en cours, M. Menad a réuni les états-majors de la GN de Ghardaïa, Ouargla, Illizi, El-Oued, Laghouat et Biskra pour décliner une nouvelle feuille de route de la lutte contre le crime transfrontalier et le terrorisme, avec en amont de nouvelles mesures de sécurité pour cette région du Grand-Sud. F. B.