Les sites de production de pétrole implantés dans le Grand Sud ont toujours été dans le viseur des groupes terroristes En déplacement hier à Ouargla, le général-major Nouba Menad a instruit ses éléments de renforcer la sécurité et la surveillance des sites pétroliers. Rappel des troupes au sud du pays. Les commandants des groupements de GN, les brigades territoriales, les unités d'intervention, les gardes-frontières, les sections de sécurité et d'intervention, et les escouades de sécurité routière sont en ordre de bataille. L'Algérie met ses installations pétrolières sous haute surveillance. Chat échaudé craint l'eau froide, dit l'adage. En déplacement hier à Ouargla, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Nouba Menad a instruit ses éléments de renforcer la sécurité et la surveillance permanente des zones d'activité des entreprises publiques et privées. Le général-major Nouba Menad a notamment insisté sur les différentes zones d'activités pétrolières et parapétrolières, se trouvant sur le territoire de compétence de la Gendarmerie nationale au sud-est du pays, ainsi que sur le déploiement de davantage d'efforts, afin de garantir la sécurité et la quiétude publiques. Lors d'une rencontre au siège du 4ème commandement régional de la GN, où ont été représentées les wilayas d'Ouargla, Ghardaïa, El-Oued, Illizi, Biskra et Laghouat, en marge de l'installation du colonel Mustapha Lelmas, en qualité de chef du 4ème commandement régional (Ouargla), le commandant de la GN a donné des orientations fermes afin d'assurer un service public de qualité au citoyen et aux étrangers opérant dans la région, a indiqué un communiqué du commandant de ce corps constitué. Nul doute que les sites de production de pétrole implantés dans le Grand Sud ont toujours été et sont toujours dans le viseur des groupes terroristes qui opèrent dans ces no man's land. On se rappelle de la dramatique attaque du site gazier de Tinguentourine et des dégâts causés. Les services de sécurité ont-ils reçu des informations selon lesquelles des attentats se préparaient au Sud? Du fait de cette menace terroriste pesante au Sud, la première préoccupation des services de sécurité est de prévenir toute attaque éventuelle, mais encore faut-il une réadaptation de la stratégie opérationnelle. Ayant bâti sa tactique de lutte antiterroriste sur l'exploitation judicieuse du renseignement et sachant que les services du renseignement ont subi de profonds changements, il est donc normal que la gendarmerie appuie cette mutation en suppléant par une présence effective sur le terrain. Cela suppose non seulement une optimisation de la surveillance, mais également une réactivation des réseaux. La menace est d'autant plus grande avec les mutations régionales. L'intervention des forces aériennes de l'Otan ainsi que celles de la Russie en Syrie provoqueraient inévitablement un reflux de terroristes vers des contrées plus «clémentes». On assiste exactement au même scénario que celui de 2003 lors de la deuxième guerre du Golfe quand les Américains avaient envahi l'Irak et où les groupes terroristes d'Al Qaîda trouvaient refuge dans un certain no man's land qui s'appelait...le Sahel. 10 ans plus tard le Sahel est devenu un gisement du terrorisme qui menace non seulement les pays de la région, mais la planète entière. Depuis le début des opérations aériennes en Syrie, il y a à peine quelques jours, près de 3000 terroristes appartenant au groupe autoproclamé ́ ́Etat islamique ́ ́ Daesh, Front al-Nosra et Jaish al-Yarmouk ont fui la Syrie. La première destination de ces extrémistes est toute indiquée, ce sera la Libye où Daesh bombe le torse. Avec de pareils bataillons, la menace contre l'Algérie sera encore plus grande. Le général-major Nouba Menad ne s'est pas contenté de la wilaya de Ouargla mais il s'est rendu également à Illizi où il a passé en revue les dispositions sécuritaires prises sur le terrain, afin de protéger les frontières, lutter contre la criminalité transfrontalière et de préserver la sécurité des citoyens dans les zones frontalières, les concentrations des habitants et les réseaux routiers, a conclu le communiqué de la GN.