Les ressortissants nigériens qui ont fui leur pays et qui ont choisi de s'installer provisoirement dans la ville de Tizi Ouzou et dans d'autres régions du pays où ils s'adonnent à la mendicité seront reconduits dans leur pays la semaine prochaine. C'est ce qu'a affirmé le lieutenant-colonel, Idir Mahmoudia, commandant du groupement de la gendarmerie de Tizi Ouzou, au cours d'une conférence de presse animée avant-hier, jeudi. Selon le conférencier, cette opération débutera le 17 octobre prochain et durera trois jours. Elle sera menée, dit-il, en collaboration avec l'ambassade du Niger en application d'une convention signée entre l'Algérie et le Niger. "Les immigrants clandestins qui ont pour la plupart rallié la ville de Tizi Ouzou en famille seront dans un premier temps transférés vers la wilaya de Tamanrasset avant d'être reconduits dans leur pays d'origine", a expliqué l'officier. Etant pour la plupart d'entre eux sans documents prouvant leur identité, ces immigrants seront, une fois arrivés à Tamanrasset, soumis à l'enregistrement sur le système Afis avant de regagner leur pays. Interrogé sur la présence également de nombreux autres clandestins aux côtés des Nigériens à Tizi Ouzou, l'officier de la gendarmerie a expliqué que le rôle de l'ambassade du Niger est justement de faciliter l'identification des Nigériens, selon leurs traits, langage et accent, pour les distinguer des immigrants des autres nationalités qui, eux, feront l'objet d'expulsion. Il est à souligner que depuis le début de l'été écoulé, des centaines d'immigrants subsahariens ont envahi la ville de Tizi Ouzou où plusieurs campements précaires ont été érigés, pour certains, à quelques dizaines de mètres du siège du groupement de la gendarmerie. Sur le registre de la restitution des fusils de chasse, Idir Mahmoudia a affirmé que "jusque-là, 2 900 ont été restitués à leurs propriétaires sur un nombre total de 4 500 fusils récupérés par l'Etat dans la wilaya de Tizi Ouzou au début de la lutte antiterroriste dans les années 1990". Tout en soulignant que "la chasse demeure interdite" et ajoutant que "500 autres fusils de chasse seront encore restitués dans les jours à venir. Cette opération de restitution des fusils sera achevée dans moins de cinq mois au maximum", a-t-il promis. Tout en rappelant que "la couverture sécuritaire de la wilaya n'est que de 37%", le nouveau commandant de la gendarmerie a fait part de son intention d'être ferme et sans concession dans la lutte contre la prolifération des bars clandestins et le terrorisme routier qui fait des ravages. S. L.