Les propriétaires de fusils de chasse confisqués dans la wilaya de Bouira maintiennent toujours leur pression sur les pouvoirs publics pour les inciter à accélérer la procédure de restitution de leurs armes entamée depuis deux ans. Mercredi, environ 400 personnes, pour la plupart âgées, se sont rassemblées sur la place publique du centre-ville de Bouira et ont initié une marche jusqu'au siège du groupement de la Gendarmerie nationale, dans le quartier des 1100 Logements, où un sit-in a été observé pendant deux heures. Un commandant de la Gendarmerie nationale a reçu une délégation des contestataires, à laquelle il a indiqué qu'«un quota de 342 fusils de chasse est dans les locaux de la gendarmerie, l'opération de restitution sera entamée dans les prochains jours». «Nous lui avons signifié que le chef de cabinet du wali de Bouira, avec qui nous nous sommes entretenus dimanche dernier à l'occasion d'un sit-in organisé devant le siège de la wilaya, nous a précisé que le nombre de fusils qui seront rendus à leurs propriétaires est de 370, alors où sont passés les 38 fusils ?», s'interroge Guerache Abdelkader, membre de l'association Essalam pour la récupération des fusils de chasse, qui a souligné, à El Watan, qu'une copie de cette liste sera rendue publique dimanche. Un autre membre de cette association affirme que le nombre de fusils restitués à ce jour est insuffisant. «Cela fait presque deux ans que la procédure de restitution des fusils de chasse a été décidée par les pouvoirs publics. Le nombre des armes restituées à leurs propriétaires ne dépasse pas les 800 fusils», a dit Salah Idir de la commune de Haizer. L'argument avancé à chaque fois par les autorités militaires, à propos des enquêtes menées sur ce dossier non encore achevées, ne tient pas la route, selon les manifestants. Pour ces milliers de propriétaires, dont certains sont décédés, la procédure de restitution engagée depuis le mois de mai 2012 est trop lente.