À l'ouverture de l'université d'été de son parti, jeudi, à Zéralda, à l'ouest d'Alger, le SG de l'Alliance nationale républicaine, Belkacem Sahli, a appelé à "la création d'une base politique du pouvoir". Une base qui veillera, selon lui, à "soutenir et appuyer le programme politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Interrogé, Belkacem Sahli a expliqué à Liberté qu'il avait déjà appelé en janvier et février 2015 à "un espace de concertation politique" pour un dialogue responsable et constructif. "Les partis de l'opposition ont pu se regrouper dans un pôle au lendemain des élections présidentielles d'avril 2014. Notre vision à l'ANR était de constituer le même bloc s'agissant des partis pro-pouvoir. Nous avions d'ailleurs mené des consultations politiques avec le FLN, le RND, Taj et le MPA. L'idée était d'offrir au peuple un autre pôle et lui laisser le libre choix de trancher entre les deux, suivant les règles démocratiques", a-t-il expliqué. La démarche est donc claire, comme l'opposition regroupée au sein de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD), les partis de la mouvance présidentielle doivent se liguer pour faire contrepoids. Mais maintenant que les choses ont évolué, après que Taj, le RND puis le FLN eurent lancé, chacun de son côté, "un rempart national pour relever le défi", "une alliance présidentielle bis" et "un front national", le secrétaire général de l'ANR dit se reconnaître dans l'ensemble de ces initiatives. "Le concept est le même, et c'est dans cette logique que nous avons accueilli favorablement les initiatives du RND et du FLN. Le plus important est de trouver un cadre pour travailler ensemble", souligne-t-il. À la question de savoir si son parti allait adhérer à l'initiative du "Front national", lancée par Amar Saâdani à l'issue de la réunion du comité central du FLN, dimanche dernier, Belkacem Sahli a soutenu que la proposition doit être d'abord soumise à la base militante de son parti. Le SG de l'ANR ajoute qu'il faut aussi discuter de certains aspects avec le parti initiateur. "Pour l'instant, nous avons pris acte de l'appel et nous l'avons bien accueilli", conclut-il. M. M.