L'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira est paralysée, depuis hier, par une grève initiée par la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA) pour protester contre les conditions d'études déplorables. En effet, tôt dans la matinée d'hier, tous les amphithéâtres étaient fermés par les étudiants ainsi que les différentes administrations. À l'entrée du département de droit, une grande banderole a été affichée, où l'on pouvait lire : "Les étudiants vivent un calvaire, halte au mépris !" Aux yeux des grévistes, le rectorat et la DOU sont responsables de l'abandon pur et simple des étudiants. "Les étudiants vivent dans la misère et la précarité les plus absolues", crie un étudiant en sciences commerciales. Et d'ajouter : "On a, à maintes reprises, alerté l'administration sur les difficultés qu'on endure, mais les responsables continuent toujours à faire la sourde oreille." "On vise, à travers cette action, à interpeller l'administration et la direction des œuvres universitaires pour améliorer nos conditions", soulignera Madjid, un syndicaliste de la Ligue. Interrogé sur les problèmes qui gangrènent les cités universitaires, notre interlocuteur dressera un constat amer : "On dort dans des cages à poules! Les conditions d'hygiène sont des plus rudimentaires. De plus, l'alimentation laisse à désirer." D'autres étudiants remettent en cause la gestion de la DOU et dénoncent "les fausses promesses" de son responsable. "On nous a promis le transport, on nous a, également, promis une meilleure prise en charge des conditions d'hébergement. Mais à ce jour, rien n'a été concrétisé", déplorent-ils. R. B.