Quelque temps après la mise en œuvre de la décision de fermeture, le ministère de la Communication a rendu public un communiqué dans lequel il affirme avoir instruit, hier, le wali d'Alger de procéder à la fermeture des locaux de la chaîne de droit étranger El-Watan El-Djazairya, connue sous l'appellation d'El-Watan TV, et à la mise sous scellés de ses équipements. La chaîne, représentée en Algérie par la Sarl El-Watan Média, "exerce d'une manière illégale et diffuse, de surcroît, des contenus subversifs et portant atteinte aux symboles de l'Etat", explique-t-on de même source. Pour le ministère de la Communication, ce média, au titre de la loi relative à l'activité audiovisuelle, est "en infraction" avec les dispositions de l'article 20 de cette loi qui prévoit la soumission de l'exercice de l'activité à une autorisation préalable délivrée par décret. À titre de rappel, le décret exécutif n°14-152, du 30 avril 2014, fixe les modalités d'accréditation des journalistes professionnels exerçant pour le compte d'un organe de droit étranger, sur la base duquel le département de la Communication délivre un agrément provisoire de représentation d'un média de droit étranger et des accréditations à ses journalistes. Pour sa part, l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a affirmé, dans un communiqué rendu public hier, avoir enregistré "des dépassements de certaines chaînes de télévision", en imputant cela à "l'amateurisme" et à la genèse de l'expérience. Le document a, également, souligné, par ailleurs, que "des excès, qui ne peuvent être tolérés, sont enregistrés sur certaines tribunes". Dans son document, l'Arav apporte son soutien inconditionnel aux décisions prises par le ministère de la Communication. D. S.