Ce jeudi, le MCO a touché un fond qu'il n'avait jamais atteint par le passé. Qu'une équipe perde par forfait, cela peut s'oublier, qu'une autre perde un match sur tapis vert, à cause du comportement violent de ses supporters, cela s'est passé aux quatre coins de la planète football. Mais qu'un club ne soit même pas capable d'assurer le bon déroulement d'une rencontre à domicile, en mettant à la disposition des joueurs un nombre suffisant de ballons, cela reste, pour le moins, “gravement” grave et inadmissible, surtout si ce club a pour nom le MCO, qu'il est le doyen de la nationale I et qu'il totalise onze titres majeurs nationaux et internationaux. Cela ne passe pas et cela ne pourra jamais passer. Et même si les dirigeants qui affirmaient que le public a confisqué dix ballons disaient vrai, trouverons-nous normal qu'un club comme le MCO, avec son prestige, son histoire et son palmarès, ne posséderait que dix ballons ? Est-il normal qu'en presque une demi-heure, aucun dirigeant n'a daigné aller “chercher”, “acheter” ou même “emprunter” des ballons alors qu'à quelques centaines de mètres du stade, les commerces en “articles de sports” sont légion ? Est-il normal qu'un joueur du MCO, le jeune Mohamed Benzerga, pour ne pas le nommer, pénètre dans le terrain avec un maillot dont le numéro est en ... sparadrap et dont les contours ont été dessinés au ... stylo ? Alors, que “sieur” Meziane arrête de dire n'importe quoi, et de faire croire à tous ceux qui ont voulu l'entendre, jeudi, que ce qui s'est passé n'est pas la fin du monde. Ce n'est certes pas la fin du monde, mais c'est bel et bien la fin d'une époque où le MCO faisait partie des grands d'Algérie. Un MCO humilié, clochardisé, ridiculisé et traîné dans la boue. N'est-ce pas, “monsieur” Meziane ? A. K.