Les manifestants n'ont pas caché leur espoir de voir leur demande d'une commission d'enquête acceptée par le wali. Le siège de la daïra Ifri-Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, a été assiégé, avant-hier matin, par des dizaines de citoyens venus protester contre "la gestion opaque et clientéliste du dossier du logement" et demander aux autorités de wilaya de diligenter une commission d'enquête en vue de faire toute la lumière sur les différentes opérations d'attribution de logements sociaux (RHP, LPL, LPA...) de ces dernières années. Les protestataires, qui ont observé un rassemblement de plusieurs heures devant l'entrée principale du siège de la daïra, ont tenu à dénoncer les agissements des membres de la commission de daïra chargée de l'attribution des logements sociaux. "Halte à la gestion opaque et clientéliste du dossier du logement", "Pour une commission d'enquête sur le dossier du logement", "Une commune martyre livrée aux prédateurs"... sont autant de slogans inscrits sur des banderoles accrochées tout le long de la clôture du siège de daïra bordant la RN 26. À noter que parmi les citoyens protestataires figure un ancien moudjahid, Si Ahmed Azzoug en l'occurrence, connu pour son patriotisme et sa bravoure, qui est venu exprimer son soutien et sa solidarité avec les protestataires. "Moi-même je suis victime de cette injustice sociale qui règne dans notre commune. On m'a toujours refusé le droit d'avoir un logement. Et je ne sais pas pourquoi ?", s'indigne cet ancien maquisard. Il faut souligner que la plupart des manifestants que nous avons rencontrés n'ont pas caché leur espoir de voir leur demande d'une commission d'enquête acceptée par le wali. Pour rappel, sept élus de l'opposition à l'APC d'Ouzellaguen avaient déjà dénoncé, dans une déclaration rendue publique, en décembre 2014, le maire et le chef de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen en les accusant de "favoritisme, passe-droits et de corruption" dont serait entachée la gestion du dossier de logements RHP. Ces graves accusations ont d'ailleurs poussé l'édile communal à réagir à travers un meeting populaire suivi d'un dépôt de plainte pour diffamation auprès du tribunal d'Akbou. Le verdict de cette affaire qui a défrayé la chronique locale devra tomber jeudi 22 octobre. K. O.