Dans les rues qui drainent donc le plus de monde, on ne peut plus vaquer à ses courses en famille, en raison du langage déplacé que tiennent ostensiblement ces groupes de jeunes qui élisent quotidiennement ces espaces pour leur lieu de rencontre. Il semble que la ville de Mila, réputée pour être une cité conservatrice, soit en train de se mettre à l'heure des grandes villes cosmopolites, où les gens, anonymes les uns par rapport aux autres, ne s'embarrassent pas de certains faits et comportements. En effet, dans les rues commerçantes, qui drainent donc le plus de monde, on ne peut plus vaquer à ses courses en famille, en raison du langage déplacé que tiennent ostensiblement des groupes de jeunes qui élisent quotidiennement ces espaces pour leur lieu de rencontre. Le phénomène prend effectivement de l'ampleur, ce qui a fait réagir les riverains et les associations. Dans un premier temps, on a assisté, la semaine passée, à une timide action de sensibilisation entreprise par les habitants de la rue Zarrouki, l'une des rues les plus fréquentées. L'action a consisté en l'accrochage sur les arbres qui longent les trottoirs des écriteaux tracés à la main invitant les citoyens en général à faire preuve de civisme et à s'abstenir de proférer publiquement des propos grossiers ou choquants. Mais apparemment, les destinataires du message sont restés insensibles à cet appel. "Ils (les jeunes) sont toujours là, à dire des insanités devant des magasins et des habitations de la rue. Ils sont insensibles", nous dira un magasinier. La situation est telle qu'elle a sollicité l'implication, samedi, de l'association caritative El-Islah wal Irchad de la ville. Imitant l'exemple des riverains, mais avec professionnalisme, le bureau de l'association a édité des affiches en couleur qu'il a placardées dans les rues et les places publiques de la ville. En plus du message principal visant à sensibiliser les citoyens sur le comportement des individus en société, ces placards sont étoffés de référents religieux rappelant l'importance qu'on doit accorder à son propos tant en milieu public que privé. L'association appelle, par ailleurs, toute la collectivité à participer à cet effort visant à préserver la quiétude publique en général. K. B.