Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) persiste et signe : une journée de protestation aura lieu le 7 février prochain. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le bureau national du syndicat a rappelé ses positions exprimées à la rentrée universitaire 2004-2005, en citant “l'absence de conditions humaines et matérielle, à même de garantir une rentrée universitaire normale”. Il a également appelé à “un vrai dialogue” entre les partenaires, pour assumer “collectivement” les difficultés. Le conseil national a constaté que la “politique de fuite en avant” a laissé place au “recours à la justice et aux forces de l'ordre, pour incriminer les partenaires sociaux”, en évoquant les évènements qui se sont produits au niveau des universités de Skikda, de Béjaïa et d'Alger. Selon lui, l'absence de dialogue et de responsabilité a conduit à “la prolifération de la violence” dans les campus et les cités universitaires, allant jusqu'à atteindre des points culminants à travers la tentative de suicide collectif à l'Université de Sidi Bel-Abbès. Le recours à la justice et aux forces de sécurité s'apparente pour le Cnes à “une démarche d'intimidation” qui vise les mouvements de protestation, à l'exemple de ce qui s'est passé dans les secteurs de l'éducation nationale, de la santé et des transports maritimes. Le bureau national a condamné l'usage de la force et la politique d'intimidation, ainsi que la violation des franchises universitaires à la fac des sciences politiques. Il a fait endosser “l'entière responsabilité” à l'administration de l'Université d'Alger, en appelant le ministre de l'Enseignement supérieur en personne à intervenir de façon “rapide”, pour mettre fin à de “telles atteintes”. L'Union des étudiants algériens de France s'est également solidarisée avec les étudiants de la faculté de l'information. Elle a notamment exigé que toute la lumière soit faite sur le conflit, pour “sanctionner les auteurs et les instigateurs de cette agression”. H. A.