Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) persiste et signe : les enseignants universitaires observeront une journée de protestation le mardi 15 janvier prochain à travers tout le territoire national. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le bureau national du Cnes est revenu sur les conditions précaires des enseignants, résultat de la promulgation de la grille des salaires de la Fonction publique, “en deçà des attentes des enseignants chercheurs et des engagements de la tutelle”, ainsi que sur “l'inexplicable mutisme” du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans la gestion du dossier du statut particulier. Le bureau national a dénoncé “la campagne médiatique sournoise” qui suggère un éventuel report de la mise en application de la grille salariale, en estimant qu'elle contribue à entretenir la “confusion amplement installée dans un champ social largement gagné par la dégradation non maîtrisée du pouvoir d'achat”. S'appuyant sur les orientations du Conseil national, mais aussi à la demande exprimée par la tutelle, il a informé de “la finalisation dans les temps” de sa proposition de régime indemnitaire complétant le statut particulier de l'enseignant-chercheur. Il a interpellé le département de M. Harraouabia sur la question de la “défense de la qualité de formation et de recherche universitaire”, espérant l'ouverture prochaine des dossiers de la gestion des carrières et l'homogénéisation des diplômes, ceux de la recherche et des réformes pédagogiques, conformément aux directives données lors de la dernière réunion Cnes-ministère. Le bureau national a aussi fait part de son inquiétude devant “le retard” enregistré dans certaines opérations, à l'exemple de celle du transfert de bail des logements sociaux, en prenant acte du lancement du programme des 3 500 logements destinés exclusivement aux enseignants. Il a confirmé néanmoins le maintien de la journée nationale de protestation, fixée pour le 15 janvier prochain, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur le parcours du combattant de l'enseignant-chercheur et dénoncer la marginalisation des syndicats représentatifs. Une marginalisation qui, selon le Cnes, a engendré l'absence de débat et de réflexion autour de la loi d'orientation et qui ne peut donc “que mettre en péril le partenariat social”. H. Ameyar