Le classement peu enviable de l'Algérie dans le Doing Business 2015 a contraint le ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, à lancer une "opération de charme", hier, à Paris. Abdesselam Bouchouareb a rassuré, hier, devant les membres du Medef-International, à la capitale française, que l'amélioration de l'environnement des affaires en Algérie était un "axe stratégique" du plan d'action du gouvernement. Le ministre de l'Industrie et des Mines a même soutenu, selon l'APS, que la réforme des procédures au sein de l'administration économique était une "action quotidienne". Une opération de charme qui s'inscrit, visiblement, dans la perspective de rattraper le coup, après le très peu enviable classement de l'Algérie dans le Doing Business 2015, à savoir la 154e place sur 189 pays. L'Algérie avait reculé de huit positions par rapport à 2014 (147e place), pour n'avoir enregistré des progrès que dans le domaine de raccordement à l'électricité. Ce pourquoi d'ailleurs la tentative de séduction d'Abdesselam Bouchouareb, en terre française, s'inscrit dans l'avenir, puisqu'il a commencé par citer "l'apport de la loi de finances pour 2016 (qui) est sensible à l'image de l'allègement des procédures et de la charge fiscale frappant les restructurations d'entreprise, dont la propriété relève des mêmes actionnaires ou de la suppression de l'exigence d'un extrait de rôle apuré pour l'accomplissement de la formalité de publicité, de la sûreté accompagnant les opérations de prêts par les banques". Le ministre a aussi saisi l'occasion pour faire la promotion du nouveau code des investissements, adopté récemment par le Conseil des ministres. Un texte qu'il a qualifié d'"ambitieux et structurant", puisque les contours portent sur "l'ajustement du cadre de régulation de l'investissement direct étranger (IDE), la rationalisation du dispositif d'incitation à l'investissement et la simplification des procédures, ainsi que le remodelage et la réorientation du dispositif institutionnel en vue de l'amélioration de la prise en charge des missions d'assistance et de conseil aux investisseurs". S'agissant de l'investissement direct étranger (IDE), le ministre a expliqué que la démarche du gouvernement se traduit par "l'élimination des effets négatifs au moyen du repositionnement de certaines règles, en dehors de la loi relative à la promotion de l'investissement". Et comme pour se montrer plus convaincant, Abdesselam Bouchouareb a ajouté que "l'extraction de certaines d'entre elles et leur repositionnement dans le projet de loi de finances 2016 visent à y remettre de l'ordre, à clarifier ses dispositions, lever l'opacité, les contradictions et les effets non souhaités". La promesse étant faite, l'aveu du ministre sur un climat des affairesjusque-là intenable en Algérie est on ne peut plus clair. M. M.