Les services de l'établissement hospitalier public Mohamed-Boudiaf ont enregistré, depuis dimanche passé, 9 cas suspects de paludisme, contractés dans différents endroits de la wilaya, notamment dans la commune de N'goussa, Hay Bamendil et la commune d'Aïn El-Beïda. Une délégation de la prévention relevant du ministère de la Santé a été dépêchée à Ouargla pour enquêter sur les cas détectés. Abdelhak est la première victime de cette grave maladie infectieuse. Agé de 5 ans et élève en classe préparatoire, il a été admis, en urgence, dimanche, à l'hôpital, avec trois autres membres de sa famille dont la mère et un frère. Il est décédé mardi après l'aggravation de son état. En attendant les résultats des analyses qui ont été effectuées à l'Institut national de la santé publique d'Alger, la crainte commence à s'installer dans la wilaya, notamment dans les zones vulnérables. Les réfugiés subsahariens qui ont envahi le Grand Sud, sont cités, voire stigmatisés à chaque fois qu'il y a une nouvelle réapparition de cette maladie. Ils représentent, selon les responsables de la wilaya, les "seuls importateurs" de la maladie. La nature géographique et les conditions environnementales tel le phénomène de la montée des eaux, concourent à constituer un milieu favorable à l'anophèle femelle qui est le vecteur du paludisme, a précisé le directeur de la santé de la wilaya. En outre, les activités et les comportements humains contribuent fortement à augmenter les risques en influant sur le nombre de moustiques et de piqûres par l'apparition ou l'accumulation d'eaux stagnantes qui constituent autant de sites potentiels de ponte, tels que les gouttières, les égouts, les bassins de rétention, les citernes non scellées, les canaux et canalisations très mal entretenus, les ornières dans les pistes, trous, fossés, réseaux d'assainissement nus, etc. G. C.