La sensibilisation est un vecteur important qui vise à attirer l'attention des femmes, leur faire prendre conscience de ce fléau. Dans le cadre de ses activités, la cellule de proximité de l'agence de développement social (ADS) de Azazga, en collaboration avec l'association culturelle du village, a organisé, en début de semaine, au foyer de jeunes du village Aït Zellal (commune de Souamaâ, à l'est de Tizi Ouzou), une journée de sensibilisation et d'information sur le cancer du sein au profit des femmes en milieu rural. Cette campagne de sensibilisation, qui a pris l'allure d'une véritable tradition ces dernières années, a été animée comme toujours par Dr Dahmani Fadhila en compagnie de la psychologue Hammad Sabiha. Cette manifestation qui s'est déroulée sous le slogan "Octobre rose" coïncide avec la période consacrée par les pays du monde entier à la sensibilisation à cette maladie qui fait des ravages chez les femmes. La sensibilisation est un vecteur important qui vise à attirer l'attention des femmes, leur faire prendre conscience de ce fléau et favoriser la nécessité d'accroître le recours au dépistage précoce et au traitement ainsi qu'aux soins palliatifs de cette maladie qui est le cancer le plus répandu chez les femmes. Environ une centaine de femmes, des jeunes en majorité, ont assisté à la communication présentée par Dr Dahmani, médecin à l'ADS de Azazga. Utilisant des planches de documentation et des diapositives, l'animatrice a tenu à expliquer cette maladie, "un fléau qui touche, selon elle, près de 11 000 nouveaux cas chaque année en Algérie". Pour mieux informer l'assistance, Dr Dahmani a présenté diverses facettes du cancer du sein pour persuader les femmes, souvent hésitantes, à se faire examiner le plus tôt possible pour avoir de meilleures chances de guérison. Parmi les obstacles qui empêchent les femmes, notamment rurales, de se faire consulter, les tabous, le manque de temps et la peur de savoir, ou du résultat. Selon Dr Dahmani, "la femme, à partir de 40 ans, peut découvrir elle-même d'éventuels symptômes d'alerte (boule, grosseur) qui devront la pousser à voir un médecin et faire une mammographie qui est le moyen de perception et de dépistage le plus fiable du cancer du sein. Outre la mammographie qui se fait une fois tous les deux ans, à partir de 50 ans, le médecin pratiquera chaque année un examen clinique. Chaque femme doit opérer un contrôle régulier de son corps par l'usage de palpation pour détecter d'éventuels changements", insistera-t-elle. Concernant la prévention, l'animatrice a également évoqué les facteurs de risques à proscrire comme le tabac et les fumées secondaires et d'observer un régime alimentaire sain, sans gras, riche en fibres et équilibré en fruits. Dr Dahmani a dit toute sa satisfaction devant la réaction des présentes quant à la nécessité du dépistage précoce. "Beaucoup de femmes ont vaincu leur réticence et leur peur du diagnostic, convaincues de la nécessité de savoir les éventuelles lésions au départ, mais aussi les tabous qui entourent les maladies des femmes", a-t-elle déclaré en substance. Au terme de la manifestation, les femmes se sont confiées à la conférencière dans un rapport amical et sincère. Les femmes présentes, qui savent désormais que le dépistage est obligatoire à partir de 40 ans, ont toutefois souhaité la généralisation de la mammographie mobile jusque dans les villages les plus reculés.