La sensibilisation encore et toujours pour une prise de conscience générale sur la gravité du «cancer du sein», ce fléau, qui prend de plus en plus d'ampleur chez nous et dont souffrent des milliers de femmes. C'est dans ce sens qu'a été organisée, mercredi dernier, une journée d'information qu'a abritée la bibliothèque d'Antibiotical-filiale du groupe Saidal de Médéa. Une journée d'information et de sensibilisation autour du thème «un dépistage précoce pour éventuellement un traitement rapide et efficace» ou, en d'autres termes, «prévenir vaut mieux que guérir». Une journée qui a été organisée par la Caisse nationale des assurances sociales (C.N.A.S) - Agence de la wilaya de Médéa, à l'intention des 130 femmes travailleuses de cette entreprise pharmaceutique Antibiotical de Médéa et rehaussée par la présence de MM. Mohamed Hammouche et Badreddine Slaïm, directeurs respectifs d'Antibiotical-Filiale du Groupe SAIDAL de Médéa et de la CNAS - Agence de la wilaya de Médéa. «Loin de nous l'idée d'apeurer ou d'effrayer nos femmes, qui sont nos épouses ou nos filles, en parlant de ce fléau qui n'épargne ni l'âge ni le sexe, mais c'est plus pour attirer leur attention sur la nécessité de ce dépistage précoce, salutaire pour l'apaisement de l'esprit en cas de résultat négatif, ou le cas échéant, pour un traitement précoce, rapide et efficace avec une guérison totale et définitive», dira M. Mohamed Hammouche dans sa brève intervention de bienvenue. Lui emboîtant le pas, M. Badreddine Slaim mettra en exergue «l'importance de ce dépistage précoce du cancer du sein dont l'opération est totalement prise en charge par notre caisse et dont bénéficient toutes les femmes assurées sociales, qu'elles soient travailleuses ou ayants droit». Prenant la parole à son tour, Mme Assia Korchi, responsable de la cellule d'écoute et de communication au niveau de la CNAS, agence de la wilaya de Médéa, retracera «les différentes étapes qui ont déjà été franchies depuis le lancement, au mois d'octobre 2010, de cette vaste campagne de sensibilisation sur le cancer du sein et la nécessité de son dépistage précoce». Une journée d'information et de sensibilisation qui a été surtout caractérisée par une intéressante et importante communication animée par M. Djelloul Keskessa, médecin-conseil au niveau de la CNAS Agence de la wilaya de Médéa, qui dira: «Chaque année, en Algérie, plus de 7.500 cas de cancer du sein sont recensés avec malheureusement plus de 3.500 décès dont les 2/3 des cas surviennent après l'âge de 45 ans. Un taux national duquel il est difficile de faire ressortir celui propre à chaque wilaya et qui s'explique par l'absence, au niveau local, d'un centre de dépistage et de suivi du cancer du sein dont les facteurs de risques sont notamment l'obésité, une activité physique très limitée, la contraception, la puberté précoce, la ménopause tardive, l'absence d'allaitement, la première grossesse tardive, l'absence de grossesse, les antécédents familiaux de cancer du sein sans oublier la prise démesurée, déraisonnable et sans prescription médicale sérieuse des antibiotiques qui doublent le risque de cancer du sein». Et le conférencier d'ajouter: «Plus de 65% des femmes ne viennent consulter qu'à un stade tardif alors que le motif de consultation le plus fréquent est un nodule, un écoulement mammaire, une déformation, un abcès ou des micro calcifications constatés sur un sein». Et le docteur Djelloul Keskessa de conclure sa communication: «Il est très facile de détecter un cancer du sein à travers un changement de taille et de forme des seins, l'apparition d'une peau d'orange ou d'une rondeur, des anomalies de la peau comme des fossettes et des rides, la morphologie rentrante du mamelon mais rien ne peut remplacer un examen médical de routine qui peut éventuellement être approfondi à travers cette opération de dépistage précoce dans un centre spécialisé. Un dépistage précoce qui est devenu une nécessité absolue alors qu'en matière de prévention, nous avons l'hygiène corporelle quotidienne, l'auto palpation qui doit être mensuelle, une consultation annuelle chez le médecin traitant et une mammographie tous les deux ans à partir de l'âge de 40 ans». Une communication qui a été suivie par une courte intervention de M. Ismaïl-Fouad Heraoui, médecin du travail à Antibiotical-Filiale du groupe Saidal de Médéa avec, à la fin de cette journée d'information et de sensibilisation, un large débat qui aura été très bénéfique pour la nombreuse assistance féminine présente. «Une population féminine au sein de laquelle nous essayerons de toucher, tout au long de notre campagne de sensibilisation, le plus grand nombre de celles qui sont âgées de 40 ans et plus», nous dira Mme Assia Korchi.