Les membres de la commission des finances de la Caisse nationale de retraite tirent la sonnette d'alarme et proposent l'abrogation pure et simple de l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 régissant la retraite proportionnelle et la retraite anticipée pour retrouver son équilibre financier. Cette recommandation a été faite, avant-hier, lors de la réunion du conseil d'administration de la CNR dont le déficit a atteint plus de 217 milliards de dinars. Les membres de cette commission ont également adopté le projet du budget de la caisse au titre de l'exercice 2016 en tenant compte de cet énorme déficit. Un projet de budget qui prévoit 697 970 689 458 DA devant des dépenses prévisionnelles établies à 915 637 118 800 DA. La commission estime que le déficit de la CNR est dû essentiellement à une lente progression des recettes qui est passée de 469 671 822 030 DA en 2015 à 491 149 092 552 DA en 2016, soit une variation de 21 477 270 522 DA, soit un taux d'évolution de 4,57%, alors que les dépenses de prestations ont connu une augmentation vertigineuse passant de 625 000 000 000 DA en 2015 à 753 600 000 000 DA en 2016, soit un taux d'évolution de 20,58%. Ainsi les dépenses évoluent 4 fois plus vite que les recettes, note la commission, qui préconise par ailleurs la nécessité de veiller à la consommation des crédits. Le déficit constaté est imputé à la mise en œuvre de l'opération liée à la revalorisation des pensions de retraite pour l'année 2014 dont le taux a été fixé à 12% et l'application de l'ordonnance 97-13 relative à la retraite proportionnelle et la retraite anticipée, ce qui grève lourdement l'équilibre financier de la Caisse, affirment les responsables. Par ailleurs, nous avons appris que la CNR a été contrainte de geler plusieurs projets de réalisation de nouvelles structures. M. T.