La Bourse d'Alger mène une campagne de vulgarisation en direction des opérateurs et investisseurs pour leur expliquer les possibilités qui leur sont offertes en matière de financement alternatif par rapport au financement classique par les banques commerciales. C'est le but assigné à la journée d'information organisée, jeudi, par la Chambre de commerce et d'industrie "Titteri" de la wilaya de Médéa, sur le "rôle de la Bourse dans le financement des entreprises économiques", en présence de représentants du patronat, d'enseignants et des étudiants de la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion. Au cours de son intervention, M. Benmihoub Yazid, directeur général de la société de gestion de la Bourse d'Alger, a expliqué les nombreux avantages qu'offre l'introduction en Bourse et les possibilités d'obtention de financement mis à la disposition des investisseurs. Au nombre de ces avantages, l'orateur a cité l'accès à des financements à long terme et le bénéfice de la réduction de l'impôt sur le bénéfice (IBS) pour les sociétés cotées à hauteur du taux d'ouverture du capital de l'entreprise (dispositions de la loi de finances 2014). "Outre la garantie de la pérennité de l'entreprise qu'offre son introduction en Bourse, cela lui confère une certaine stature et une visibilité au plan interne et au plan international, ainsi que la possibilité de renouveler son actionnariat", a-t-il précisé. Parlant du rendement enregistré en 2014 des capitaux placés en Bourse, il donnera le taux de 7%, supérieur au taux d'inflation qui tourne autour de 5,5% ; ce qui indique que le marché financier est actif et rémunérateur pour les investisseurs et les actionnaires. Par ailleurs, les banques n'étant pas en mesure de prendre en charge l'important programme d'investissement public, étant donné que l'on assiste à une réduction drastique des liquidités, vu cette situation, la Bourse peut jouer un rôle complémentaire aux banques, est-il indiqué. Le directeur général de la Bourse d'Alger a aussi annoncé l'introduction, en 2016, de nouvelles entreprises publiques de grande envergure, ce qui donnera plus de consistance au marché financier et à l'échange d'actifs. À la demande de beaucoup d'opérateurs, la Bourse est en train de réfléchir à la possibilité de mettre en place ce qu'on appelle la finance alternative à l'image de ce qui se pratique dans certains pays musulmans où les capitaux sont attribués à des taux nuls. M.E.B.