Dans le classement Doing Business de la Banque mondiale qui compare l'évolution dans l'amélioration du climat des affaires de 183 pays, l'Algérie continue de récolter de mauvais points. Elle est passée du 136e rang dans le Doing Business de 2010 au 163e rang dans le Doing Business de 2016. En 5 ans, l'Algérie enregistre peu de progrès dans l'amélioration du climat des affaires. En matière de création d'entreprises, elle se classe à la 145e place dans le Doing Business (DB) de 2016. Il faut 12 procédures et 20 jours en Algérie pour créer son entreprise, contre 8 procédures et 18,8 jours dans la zone Mena et 4,7 procédures et 8,3 jours dans la zone OCDE. En l'occurrence, dans quatre autres principaux indicateurs, elle est très mal classée. Dans l'octroi de permis de construire, elle se classe à la 122e place, pour le raccordement de l'électricité à la 130e place, pour le transfert de propriété à la 163e place, l'obtention de prêts à la 174e place. Sur ce dernier indicateur, l'Algérie faisait mieux en 2012 (DB 2012) où elle était classée à la la 150e place. Ce qui semble étonnant dans cette évolution du climat des affaires en Algérie, c'est qu'en 2012 Cherif Rahmani a installé le comité Doing Business pour l'amélioration du climat des affaires en Algérie et, partant, l'amélioration du classement de notre pays. Ce comité devait tracer un programme d'actions pour 2013-2014. Il avait souligné l'importance de la coordination intersectorielle, du suivi. Cette démarche n'a pas abouti à des résultats, puisque dans les DB de 2015 et 2016, l'Algérie est passée de la 161e place à la 163e place. D'autres pays, à un stade de développement comparable, ont en trois ans effectué d'énormes progrès. La Macédoine est passée du 69e rang en 2009 au 22e rang en 2012, soit un gain de 47 positions. Le Kazakhstan est passé du 64e rang au 47e rang, soit un gain de 17 positions. Le Doing Business fournit un indice sur la compétitivité de chaque économie dans le monde. L'Algérie dans ce domaine fait ainsi partie des pays les moins compétitifs. Pourtant, Nabni avait préconisé une démarche pour remonter dans ce classement : s'attaquer aux indicateurs les plus importants du DB. Il n'a pas été écouté.