Résultats ''fructueux'' en termes d'accords conclus et de définition des voies de coopération    La DCP poursuit ses inspections sur le terrain    Installation d'une nouvelle commission de suivi    Hommage à un grand héros légendaire et téméraire    Une Commission de l'ONU appelle à une «action collective» contre l'occupation sioniste des territoires palestiniens    La «tonte» des filles (musulmanes) Une tradition française    Handball-Division Excellence : Coup d'envoi de la nouvelle saison    Les attaquants restent encore fébrile, l'arbitrage en conflit avec la VAR    Championnats d'Afrique : 3 médailles d'argent et 1 en bronze pour l'Algérie    Chute d'un jeune homme dans un puits de 10 mètres de profondeur    Un véhicule fauche un cycliste à Belacel    La mise en service du CAC n'a pas encore eu lieu    «Je n'ai pas de mots pour décrire l'horreur que l'on voit… en Palestine»    Appel à son enrichissement et à la restitution des biens pillés    L'Association «Bouclier de Khenchela» remporte la 3e place    Film sur l'Emir Abdelkader : le président de la République ordonne le lancement d'un appel d'offres international pour la production et la réalisation    Examen des moyens du renforcement de la coopération entre la Bourse d'Alger et son homologue de Tunis    L'APN prend part à Washington aux travaux du Forum parlementaire mondial 2024    Le président de la République reçoit le MAE tunisien    Inondations de Nâama : versement d'aides financières pour rééquiper les habitations endommagées    Prix d'Algérie pour la récitation, la déclamation et l'exégèse du Saint Coran: début des éliminatoires locales    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Génocide sioniste à Ghaza: plus de 3.000 massacres perpétrés depuis le 7 octobre 2023    Larbaoui reçoit l'ambassadeur coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Algérie    Boxe: Imane Khelif dévoile son parcours sportif et se projette sur l'avenir    CANEX WKND 2024: un appel à la mise en place de nouveaux mécanismes pour le financement et la distribution des productions cinématographiques en Afrique    L'Algérie prend part aux travaux de la 81e session de la CADHP à Banjul    Campagne de sensibilisation au profit des étudiants sur l'adhésion au système de Sécurité sociale    Une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    Marathon international d'Imedghassen: la 14ème édition a réuni 1.200 coureurs    Clôture de la session de formation pour la qualification du chef scout "Al-Maqdissi"    Tennis de table/Championnat d'Afrique: médaille d'argent pour la paire Bouhenni-Nasri    Appel à enrichir le Grand Musée d'Afrique et à restituer les biens culturels africains pillés    Signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    UIP : Des pays arabes boycottent l'allocution du représentant de l'entité sioniste en réponse à l'appel de l'Algérie    La 149e session de l'UIP, une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



19e partie
Comme un grain de sable
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2015

Résumé : Décidée à changer son existence, Nawel passe la journée à faire du shopping. Elle s'achète plein de choses et se rend chez une grande coiffeuse pour changer de look. De retour à la maison, elle se sent heureuse et comblée. Pourtant sa joie ne dure que quelques instants. Une crise d'angoisse la prend en otage. Etait-elle folle ?
Elle n'était peut-être pas tout à fait dans le faux. Tout comme ceux qui passaient par ces crises existentielles, elle traversait un moment délicat, qui risquait de la faire basculer dans le monde ténébreux de la folie. Mais son médecin l'avait rassurée : elle n'était ni folle ni névrosée. Elle était stressée et souffrait d'une fatigue intellectuelle, du fait qu'elle plongeait dans le travail sans répit afin d'oublier ses déceptions. Elle devrait se reposer et prendre quelques médicaments pour l'aider à réguler son sommeil. C'était là tout le drame. Des mois durant, elle n'arrivait pas à dormir. Et lorsque, épuisée, elle fermait les yeux pour quelques minutes, des cauchemars envahissaient son cerveau et la réveillaient en sursaut. Elle refusait alors de céder au sommeil et gardait ses yeux ouverts afin de ne pas revoir ces images terrifiantes qui la poursuivaient. Par la suite, elle avait développé des phobies. Beaucoup de phobies. La phobie des maladies, la phobie des voyages, la phobie de la solitude, la phobie des ombres de la nuit, etc. Pourquoi tout cela lui arrivait-il ? Pourquoi ? Elle ne méritait pas un tel sort. Elle avait toujours aidé son prochain, tenté d'être juste dans ses jugement. Elle avait travaillé avec abnégation et s'était occupée de sa famille sans attendre une quelconque reconnaissance. Le médecin lui avait dit que sa déception sentimentale était la goutte qui avait fait déborder le vase. Le facteur déclenchant d'un malaise dont elle souffrait peut-être depuis son enfance et qu'elle avait refoulé au fond d'elle-même, et s'était contentée de vivre sa vie. Elle avait fait de brillantes études, réussi dans sa carrière. Mais pas en amour. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, lui avait-on dit. Certes, c'était le cas. Mais c'était aussi la pire chose qui pouvait lui arriver, car elle était une grande sentimentale. Et c'était ce marasme qui l'avait plongée dans cet état psychique. Elle relève la tête et constate que la nuit était tombée. Salima était sûrement rentrée. Aussi prise dans ses angoisses, elle ne l'avait pas entendue. Pour ne pas alarmer sa sœur, elle se retourne et fait mine de dormir profondément. Salima avait voulu la réveiller pour le dîner, mais elle avait tiré davantage la couette sur elle. Ce qui sous-entendait qu'elle était fatiguée et ne voulait pas quitter son lit.
Une fois les lumières éteintes, elle se lève et se met sur le balcon pour humer un bon bol d'air frais. La nuit était fraîche, et on n'entendait plus que les aboiements de quelques chiens errants. La crise était passée enfin. Vidée de toute son énergie, elle se sentait comme une loque. Une feuille morte que pouvait emporter le moindre coup de vent. Elle soupire et revient dans sa chambre. Ses paquets étaient encore là, éparpillés sur la commode et sur sa table de travail. Elle prend un sac à main et l'ouvrit. Cela sentait le neuf. Une odeur qui lui rappela qu'elle avait fait du shopping une bonne partie de la journée, et s'était acheté de belles choses pour reprendre son travail à la rédaction.
Elle redépose le sac et s'assoit sur son lit. Si elle acceptait ce poste qu'on lui proposait avec autant d'insistance, elle devrait assumer ses responsabilités jusqu'au bout.
Un rédacteur en chef doit être en mesure de répondre à toutes les ambitions. Il doit diriger la rédaction, assurer les briefings quotidiens, établir le menu quotidien, donner de la matière et assurer le rendement des rubriques, sans oublier les articles qu'il doit relire, corriger s'il le faut, et signer avant de les transmettre à la PAO, etc. En somme, un travail noble mais qui n'était pas de tout repos.
Elle se rappelle que, par le passé, c'était Fayçal qui l'avait initiée à toutes ces tâches, et maintenant elle doit travailler dans son bureau et faire elle-même son travail. Mohamed était plus ancien et faisait du bon boulot. Lorsqu'il était passé rédacteur en chef, elle était encore jeune, fraîche et ambitieuse, et l'admirait pour son savoir-faire et son sérieux. C'est lui-même aujourd'hui qui lui demande de l'épauler dans la direction de ce monde merveilleux et compliqué de la rédaction. Il va falloir qu'elle demande conseil à son médecin. Ses nerfs seront sûrement mis à rude épreuve au début. Pourra-t-elle tenir le coup ? Demain, elle prendra rendez-vous avec son psy et se confiera à lui. Elle va aussi lui parler de ses crises d'angoisse qui, de temps à autre, la reprennent, sans qu'elle en comprenne réellement les raisons. Et puis, le week-end prochain, elle ira sur la plage et rencontrera Nabil. Pourra-t-elle lui parler ouvertement cette fois-ci ?
(À suivre)
Y. H.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.