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19e partie
Comme un grain de sable
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2015

Résumé : Décidée à changer son existence, Nawel passe la journée à faire du shopping. Elle s'achète plein de choses et se rend chez une grande coiffeuse pour changer de look. De retour à la maison, elle se sent heureuse et comblée. Pourtant sa joie ne dure que quelques instants. Une crise d'angoisse la prend en otage. Etait-elle folle ?
Elle n'était peut-être pas tout à fait dans le faux. Tout comme ceux qui passaient par ces crises existentielles, elle traversait un moment délicat, qui risquait de la faire basculer dans le monde ténébreux de la folie. Mais son médecin l'avait rassurée : elle n'était ni folle ni névrosée. Elle était stressée et souffrait d'une fatigue intellectuelle, du fait qu'elle plongeait dans le travail sans répit afin d'oublier ses déceptions. Elle devrait se reposer et prendre quelques médicaments pour l'aider à réguler son sommeil. C'était là tout le drame. Des mois durant, elle n'arrivait pas à dormir. Et lorsque, épuisée, elle fermait les yeux pour quelques minutes, des cauchemars envahissaient son cerveau et la réveillaient en sursaut. Elle refusait alors de céder au sommeil et gardait ses yeux ouverts afin de ne pas revoir ces images terrifiantes qui la poursuivaient. Par la suite, elle avait développé des phobies. Beaucoup de phobies. La phobie des maladies, la phobie des voyages, la phobie de la solitude, la phobie des ombres de la nuit, etc. Pourquoi tout cela lui arrivait-il ? Pourquoi ? Elle ne méritait pas un tel sort. Elle avait toujours aidé son prochain, tenté d'être juste dans ses jugement. Elle avait travaillé avec abnégation et s'était occupée de sa famille sans attendre une quelconque reconnaissance. Le médecin lui avait dit que sa déception sentimentale était la goutte qui avait fait déborder le vase. Le facteur déclenchant d'un malaise dont elle souffrait peut-être depuis son enfance et qu'elle avait refoulé au fond d'elle-même, et s'était contentée de vivre sa vie. Elle avait fait de brillantes études, réussi dans sa carrière. Mais pas en amour. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, lui avait-on dit. Certes, c'était le cas. Mais c'était aussi la pire chose qui pouvait lui arriver, car elle était une grande sentimentale. Et c'était ce marasme qui l'avait plongée dans cet état psychique. Elle relève la tête et constate que la nuit était tombée. Salima était sûrement rentrée. Aussi prise dans ses angoisses, elle ne l'avait pas entendue. Pour ne pas alarmer sa sœur, elle se retourne et fait mine de dormir profondément. Salima avait voulu la réveiller pour le dîner, mais elle avait tiré davantage la couette sur elle. Ce qui sous-entendait qu'elle était fatiguée et ne voulait pas quitter son lit.
Une fois les lumières éteintes, elle se lève et se met sur le balcon pour humer un bon bol d'air frais. La nuit était fraîche, et on n'entendait plus que les aboiements de quelques chiens errants. La crise était passée enfin. Vidée de toute son énergie, elle se sentait comme une loque. Une feuille morte que pouvait emporter le moindre coup de vent. Elle soupire et revient dans sa chambre. Ses paquets étaient encore là, éparpillés sur la commode et sur sa table de travail. Elle prend un sac à main et l'ouvrit. Cela sentait le neuf. Une odeur qui lui rappela qu'elle avait fait du shopping une bonne partie de la journée, et s'était acheté de belles choses pour reprendre son travail à la rédaction.
Elle redépose le sac et s'assoit sur son lit. Si elle acceptait ce poste qu'on lui proposait avec autant d'insistance, elle devrait assumer ses responsabilités jusqu'au bout.
Un rédacteur en chef doit être en mesure de répondre à toutes les ambitions. Il doit diriger la rédaction, assurer les briefings quotidiens, établir le menu quotidien, donner de la matière et assurer le rendement des rubriques, sans oublier les articles qu'il doit relire, corriger s'il le faut, et signer avant de les transmettre à la PAO, etc. En somme, un travail noble mais qui n'était pas de tout repos.
Elle se rappelle que, par le passé, c'était Fayçal qui l'avait initiée à toutes ces tâches, et maintenant elle doit travailler dans son bureau et faire elle-même son travail. Mohamed était plus ancien et faisait du bon boulot. Lorsqu'il était passé rédacteur en chef, elle était encore jeune, fraîche et ambitieuse, et l'admirait pour son savoir-faire et son sérieux. C'est lui-même aujourd'hui qui lui demande de l'épauler dans la direction de ce monde merveilleux et compliqué de la rédaction. Il va falloir qu'elle demande conseil à son médecin. Ses nerfs seront sûrement mis à rude épreuve au début. Pourra-t-elle tenir le coup ? Demain, elle prendra rendez-vous avec son psy et se confiera à lui. Elle va aussi lui parler de ses crises d'angoisse qui, de temps à autre, la reprennent, sans qu'elle en comprenne réellement les raisons. Et puis, le week-end prochain, elle ira sur la plage et rencontrera Nabil. Pourra-t-elle lui parler ouvertement cette fois-ci ?
(À suivre)
Y. H.


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