Depuis mardi dernier, le dossier du concours d'accès au résidanat 2015 à Oran est désormais entre les mains de la justice. "Nous avons introduit un recours en référé administratif pour solliciter l'arbitrage de la justice", nous a confirmé Me Abdellah Benblal, représentant des candidats. En d'autres termes, les plaignants espèrent que le tribunal administratif d'Es-Seddikia suspendra la décision d'annulation des résultats dès ce 15 novembre pour pouvoir examiner le fond du litige le 30 novembre, soit une semaine avant la deuxième session décidée par le rectorat. "Le rectorat dit que les résultats ont été annulés pour fraude. Nous disons que les fraudeurs doivent être désignés pour rendre compte de leurs méfaits. On ne peut pas faire payer à l'ensemble des candidats une tricherie commise par quelques-uns", estime Me Benblal selon lequel les responsables de cette fraude ont déjà été identifiés et que la décision du rectorat de recourir à l'annulation pure et simple des résultats est simplement inacceptable. "Il faut savoir que des médecins ont démissionné de leur poste pour pouvoir passer cet examen, des personnes ont consenti des sacrifices pour avoir la chance d'accéder au résidanat", plaide encore l'avocat en affirmant que la poursuite des responsables est la seule réponse à apporter à ce genre de fraude. De leur côté, des candidats annoncent leur intention d'entamer une grève de la faim pour donner plus d'écho à leur mouvement alors même qu'on apprend, de source sûre, que le rectorat a porté plainte et sollicité l'intervention de la force publique pour obtenir la levée d'un blocus qui dure depuis bientôt une semaine. Cela intervient alors qu'une délégation de contestataires séjourne à Alger dans l'espoir d'obtenir une audience auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. "Nos camarades ont déjà été reçus par un responsable du ministère mais on garde un espoir que le ministre accepte de les rencontrer", explique un des représentants des candidats. S. O.A.