Presque tous les intervenants militairement en Syrie et en Irak sont désormais visés par des attentats et des attaques terroristes, revendiqués par le groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech). Inspiré par l'autre nébuleuse terroriste, Al-Qaïda, le mouvement d'Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de Daech, emprunte désormais le même cheminement que le mouvement d'Oussama Ben Laden, fondateur d'Al-Qaïda, en s'attaquant à ceux qui combattent son organisation en Irak et en Syrie. Outre les attaques systématiques en Egypte, ciblant presque quotidiennement les membres des forces de sécurité du gouvernement d'Abdelfatah al-Sissi, le groupe "Beït al-Maqdess" positionné au Sinaï et affilié à Daech, a visé le 31 octobre dernier la Russie. Il a revendiqué le crash de l'Airbus A321 de la compagnie aérienne russe Metrojet, qui a explosé en vol 23 minutes après son décollage de Charm el-Cheikh à destination de Saint-Pétersbourg. Cette attaque contre un avion russe a été commise en représailles contre l'engagement de Moscou aux côtés du régime syrien de Bachar al-Assad, avait déclaré cette organisation terroriste dans son message revendiquant le crash de l'A321. L'organisation d'Abou Bakr al-Baghdadi n'a pas attendu longtemps pour perpétrer un autre carnage à Beyrouth où elle a ciblé, cette fois-ci, un quartier chiite au cœur de la capitale libanaise. En effet, Daech a revendiqué le double attentat terroriste ayant ciblé le fief du parti libanais Hezbollah, de Hassan Nasrallah, à Beyrouth, et qui a fait plus de quarante morts. Quarante-huit heures plus tard, Paris vit l'une de ses plus sombres nuits avec cette série d'attentats exécutés par huit kamikazes, lourdement armés et équipés de ceintures explosives. L'impact des attentats de Paris est similaire à plus d'un titre aux attentats du World Trade Center revendiqués par Al-Qaïda qui avait signé le plus sanglant des attentats terroristes de l'histoire au cœur de New-York, le 11 septembre 2001. Le 7 janvier dernier, il y a eu l'attentat terroriste contre l'hebdomadaire français Charlie Hebdo au centre de Paris, commandité par la branche Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), par le terroriste Al-Aulaqi, tué par des tirs de drones américains au Yémen. face à ces attaques qui ont endeuillé la France, les capitales européennes sont montées en première ligne hier pour renforcer leurs défenses et assurer la sécurité de leur population. À Londres, Berlin, Madrid et Rome, les chefs de gouvernement ont convoqué des réunions d'urgence et annoncé un renforcement des mesures de sécurité en particulier aux frontières, dans les aéroports et les gares. Dans tous les pays, la sécurité a été renforcée autour des ambassades, consulats, instituts culturels et lycées français. Les Pays-Bas, le Portugal ont également annoncé un renforcement des contrôles de leurs frontières, dans les aéroports et les gares. Hors Union européenne, la Russie, elle aussi impliquée dans le conflit syrien, a placé en alerte "élevée" l'ensemble de son système de sécurité "à la lumière des nouvelles menaces". M. T.